Des avocats et des représentants de cabinets et d'organisations de la société civile de 13 pays africains francophones ont entamé, mercredi à Dakar, une formation sur la "Chirurgie des litiges: Contentieux sur la violence faite aux femmes dans le régime africain des droits humains", a constaté APA.
Initiée par l'association +Equality Now+ en partenariat avec l'Association des juristes sénégalaises (AJS) et la Coalition de la solidarité pour les droits de la femme africaine (SOAWR), cette formation de deux jours a pour objectif "d'actualiser les compétences et les capacités techniques, jusqu'ici acquises à travers l'impact des actions en justice stratégique dans le cadre des droits humains en Afrique", selon la présidente de l'AJS, Fatoumata Guèye.
Cet atelier fait suite à ceux organisés en mars 2014 et avril 2015.Les participants viennent du Bénin, du Burkina Faso, du Cameroun, du Cap-Vert, de la Côte d'Ivoire, de Djibouti, du Gabon, de la Guinée, de Guinée-Bissau, du Mali, de la Mauritanie, du Sénégal et du Togo.
"Grâce à l'identification des cas, l'analyse des stratégies employées dans le plaidoyer de ces cas, la formulation des listes de contrôle d'exigence et répondre à ces listes, les sessions sur les actions en justice stratégique se traduiront par le dépôt d'au moins d'un cas d'intérêt public à l'organisme régional dans l'année 2015 et la préparation de plusieurs autres pour les futures actions. Les participants devront avoir à identifier des cas potentiels ou potentiels à plaider sur les mécanismes de justice régionale africaine sous le thème des violences faites aux femmes", a poursuivi Fatoumata Guèye.
Parmi les résultats attendus, il y a le renforcement des capacités des avocats formés sur l'utilisation du protocole de Maputo en prenant une action en justice au nom des femmes et filles, le renforcement des capacités des avocats à identifier des cas de litige stratégique, et la mise en place d'un cadre pour l'élaboration d'un manuel sur les litiges d'intérêt public.
TE/cat/APA