Créée en octobre 2012, l’école franco-arabe est passée de 75 à 200 élèves, dont des pensionnaires originaires du Mali et de la Guinée, a indiqué son directeur Habib Hanne, lors de la cérémonie d’ouverture de la fête de fin d’année de cet établissement
Cette rencontre regroupait des représentants de l’inspection d’académie (IA) et de l’inspection de l’éducation et de la formation (IEF), des parents d’élèves, ainsi que le corps enseignant de la structure.
La cérémonie d’ouverture a été précédée d’une levée des couleurs, de séances de récitation du Coran et de hadiths par des élèves de la section préscolaire de l’école.
A l’endroit des autorités académiques, Habib Hanne a noté que l’école fait toujours face à des besoins en matériel didactique et en formation, après avoir salué "les efforts sans précédent" que l’inspection a consentis en direction de la structure scolaire privée, en la dotant de craies, de manuels et de tables-bancs.
Il a lancé un appel à la mairie, afin qu’elle lui vienne en aide en mettant à sa disposition un terrain pour que l’école puisse construire ses locaux propres afin de quitter le site en location qu’elle occupe et qui est devenu trop étroit. Une situation qui risque selon lui de s’aggraver à la prochaine rentrée scolaire.
Créée dans le but de "contribuer à l’éducation nationale", l’école Moushab Ibn Oumaïr allie éducation islamique et programme d’enseignement classique, avec des "résultats satisfaisants", si l’on en croit son directeur.
L’école vise à former "des générations conscientes" et à donner aux élèves "les bases d’une société tolérante et paisible", a relevé à ce propos, Diouldé Diallo, un élève qui a prononcé un discours au nom de ses camarades.
"L’école privée arabe joue un rôle important dans ce pays depuis 1952", a relevé Papa Fall, inspecteur d’arabe à l’IEF, selon qui d’éminentes personnalités de ce pays en sont issues.
M. Fall, se présente lui-même comme un produit de l’école privée franco-arabe, a noté que c’est conscient de son rôle dans le pays, que le gouvernement a décidé de lui donner la place qui lui revient de droit dans le système d’enseignement sénégalais.
L’organisation d’un Bac arabe a été "un grand pas" dans cette nouvelle politique, tout comme la création d’écoles franco-arabes (EFA), a-t-il commenté.
Le projet de modernisation des "daaras" (écoles coraniques) rejeté par certains maîtres coraniques "par ignorance", procède également de cette option de l’Etat de faire bénéficier tous les fils du pays des ressources publiques, a souligné M. Fall.
Même le Projet d’amélioration de la qualité dans le sous-secteur de l’éducation de base (PAQUEB), financé par la Banque mondiale, a pris en compte 100 "daaras", dont quatre à Tambacounda. "L’Etat veut appuyer l’enseignement arabe et non le combattre", a-t-il précisé.
Abondant dans le même sens, l’inspecteur Ablaye Niom qui représentait l’inspecteur d’académie, a relevé que l’Etat a opté pour une offre éducative diversifiée. Une manière selon lui de renforcer le taux brut de scolarisation (TBS) du pays en prenant en charge les parents qui ont choisi un type d’enseignement autre que celui du système classique.