Selon une étude, environ, 720 000 sénégalais sont touchés par le diabète, soit un taux de prévalence nationale de l’ordre de 4 à 6 %. C’est une maladie qui touche plus de 220 millions de personnes dans le monde entier, selon les derniers chiffres de l’OMS.
Cette maladie progresse au Sénégal, soit un taux de prévalence nationale de l’ordre de 4 à 6 %. Entre 1980 et 2000, plus de 2500 nouveaux cas ont été recensés par an. « Le diabète a toujours existé dans notre pays, comme partout dans le monde », rappelle le Pr Saïd Norou Diop, diabétologue à Dakar (Sénégal). « Mais il connaît ici une véritable explosion depuis une dizaine d’années. Le changement de comportement de vie entraîne une modification des habitudes alimentaires. Une nourriture plus riche, plus grasse, associée à une urbanisation grandissante, ont une conséquence directe sur les jeunes comme la réduction des efforts physiques, qui accroît les risques.
De nombreuses idées fausses circulent à son sujet : comme, par exemple, que manger trop de sucre donne le diabète. Et pourtant c’est assez simple à comprendre : Le sucre, c’est l’énergie nécessaire à notre corps (comme l’essence pour une voiture). Lorsque tu manges des hydrates de carbone ou glucides présents par exemple dans les pâtes, le pain, les fruits, ceux-ci se transforment dans ton corps en sucre. C’est bien ainsi, car c’est l’énergie dont tu as besoin.
Cependant, l’insuline c’est la «clé» qui permet d’utiliser le sucre. Habituellement l’insuline produite par le pancréas permet aux cellules de ton corps d’utiliser et de stocker le sucre circulant dans ton sang. Ce mécanisme te permet à la fois d’utiliser l’énergie du sucre et de maintenir le taux de sucre dans le sang aux alentours de 1 gramme par litre de sang. Ainsi, le diabète c’est quand le mécanisme d’utilisation du sucre par le corps ne fonctionne plus ou mal. Chez ceux qui ont un diabète, le pancréas ne produit plus d’insuline ou celle-ci est trop peu efficace : le sucre reste dans le sang et est éliminé en partie par les urines. Ils manquent d’énergie et leur santé est fragilisée par le fait d’avoir en permanence un taux de sucre trop élevé dans le sang.
Heureusement, il existe une solution adaptée à chaque personne porteuse d’un diabète. Pour les jeunes, il s’agit presque toujours d’une insulinothérapie et d’une auto surveillance de la glycémie, car ils sont surtout concernés par le diabète de type 1. Mais pour lutter efficacement contre cette maladie, il est fortement recommandé de manger moins gras et faire minimum 20 minutes d’exercices par jour réduit le risque de développer du diabète de 60% environ.
Auparavant, tous les cas de diabète chez les jeunes étaient considérés comme étant de type 1. Cependant, au cours des vingt dernières années, le diabète de type 2 s’est accru mondialement dans cette population. Actuellement, aucune étude nationale de surveillance n’a confirmé le ratio des deux types de la maladie chez les jeunes. Mais d’ D’après les recherches effectuées, la prévalence du diabète de type 1 et de type 2 augmente partout dans le monde chez les jeunes.
Diabète de type 1 et Diabète de type 2
La plupart des cas de diabète de type 1 sont diagnostiqués au cours de l’enfance et de l’adolescence et il est reconnu que le diabète de type 1 demeure la forme prédominante de la maladie dans cette population. La maladie peut apparaître dès la première année de vie, mais de façon générale l’apparition est plus courante entre l’âge de dix et 14 ans. Les estimations du nombre d’enfants et de jeunes atteints de diabète de type 1 au Sénégal sont limitées.
Alors que, le diabète de type 2 était perçu comme une maladie apparaissant seulement chez l’adulte. Bien qu’il ne soit pas commun chez les enfants et les jeunes, il est maintenant connu que le diabète de type 2 se développe dans ce groupe, généralement durant ou juste après la puberté, entre l’âge de dix et 19 ans. Au cours des 20 dernières années, le diabète de type 2 a augmenté chez les enfants et les jeunes partout au monde. L’existence du diabète de type 2 chez les enfants
a d’abord été portée à l’attention de la communauté scientifique.
Les facteurs de risque
Le diabète de type 1 est une condition multifactorielle qui est caractérisée par une réaction auto-immune contre les cellules productrices d’insuline. Bien que les chercheurs n’aient toujours pas cerné tous les facteurs causant le diabète de type 1 et l’interaction entre eux. On suspecte que la fréquence grandissante du diabète de type 1, observée dans de nombreux pays, soit associée à plusieurs facteurs tels des changements prématurés dans les habitudes d’alimentation, une croissance précoce au cours de la première année de vie et des pratiques d’hygiène comme l’utilisation de désinfectants antibactériens, entre autres choses. Des études ont identifiés un nombre de facteurs qui peuvent réduire le risque de développer le diabète de type 1, comme l’allaitement et la vitamine D. Une hypothèse suggère que l’obésité puisse promouvoir le développement de la résistance à l’insuline, qui entraîne une destruction auto-immune des cellules bêta qui tentent de compenser le déséquilibre d’insuline ;
Du côté du diabète de type2, Les facteurs augmentant la probabilité qu’un enfant développe le diabète de type 2 sont les mêmes que les facteurs de risque chez les adultes. Ils comprennent l’embonpoint et l’obésité, l’inactivité physique, les antécédents familiaux du diabète, certaines origines ethniques, le diabète gestationnel et la résistance à l’insuline.
Une récente étude de surveillance a déterminé que 95 % des enfants qui viennent de recevoir un diagnostic de diabète de type 2 étaient obèses. De manière générale, au cours des 25 dernières années, les taux d’obésité chez les enfants et les jeunes ont augmenté rapidement à l’échelle mondiale.
Concernant les antécédents familiaux, les enfants et les jeunes ayant des antécédents familiaux de diabète de type 2 présentent une réduction de la sensibilité à l’insuline à un âge plus jeune que les enfants n’ayant aucun antécédent familial. Des études démontrent que plus de 75 % des enfants et des jeunes atteints de diabète de type 2 ont au moins un parent atteint de la maladie.