La Cour d’appel s’est penchée hier sur l’affaire d’offense au Chef de l’Etat opposant le ministère public à Bara Gaye. Le maire de Yeumbeul Sud risque de ne pas être blanchi par la Cour d’appel. Le Parquet général a requis la confirmation du jugement de première instance.
En première instance, Bara Gaye a été reconnu coupable du délit d’offense au Chef de l’Etat. Le juge correctionnel l’avait condamné à six mois de prison ferme et à une amende ferme d’un montant d’un million de francs CFA. Toutefois, il avait été relaxé du délit d’actes et de manœuvres de nature à compromettre la sécurité publique ou à occasionner des troubles politiques graves et à enfreindre les lois du pays. Non satisfait de cette décision, Bara Gaye avait interjeté appel. Mais il ne s’est pas présenté à la barre, tout comme ses avocats.
Le responsable libéral avait été arrêté, suite à des propos tenus, lors d’un meeting à Mbacké. Intervenant, en tant que secrétaire général d’alors de l’Union des jeunesses travaillistes (UJTL), il s’était interrogé sur le fait que des passeports diplomatiques aient été refusés à des marabouts, alors que le célèbre homosexuel Babacar Ndiaye ‘’qui ne cache pas ses orientations sexuelles en disposait’’. Lors de son procès qui s’était tenu en décembre 2013, Bara Gaye avait laissé entendre qu’il n’avait jamais traité le Chef de l’Etat « d’homosexuel », mais que c’était la foule surexcitée qui le scandait. Il avait émis des soupçons quant à l’authenticité de l’enregistrement sonore joint dans le dossier.
Quoi qu’il en soit, ses propos lui avaient valu un séjour carcéral de 190 jours. Puisque, Bara Gaye a été libéré le jour même de son procès.