L’Association des producteurs de télévision indépendants du Sénégal (APTIS) est née de la volonté d’acteurs de "jouer pleinement leur rôle dans la production de contenus de qualité" pour les télévisions sénégalaises, a déclaré jeudi sa présidente Seynabou Sy.
"Nous voulons contribuer à la mutation que constitue le basculement vers le numérique en cours et jouer pleinement notre rôle. Les programmes des télévisions sont au cœur de ce qui concerne l’audiovisuel", a-t-elle dit lors d’une conférence de présentation de l’association, qui regroupe une douzaine de structures.
L’APTIS a pour but de "rassembler et de représenter les producteurs indépendants de programmes de télévision du Sénégal. Nous voulons protéger et faire valoir les intérêts de notre corporation pour une télévision sénégalaise à la hauteur des attentes et des droits des téléspectateurs", indique une note de présentation remise aux journalistes.
"Les télévisions n’ont pas vocation à produire sur le long terme, ce n’est pas tenable. Elles ne peuvent pas produire la totalité de leurs programmes. Il est important de les amener à s’appuyer sur des producteurs extérieurs. Ce sont nos partenaires privilégiés", a expliqué la responsable de "Yacine Production", qui avait à ses côtés El Hadji Malick Seck, vice-président, et Fabacary Assymby Coly, trésorier de l’APTIS.
Les fondateurs de l’APTIS affirment qu’ils entendent "contribuer aux discussions en cours [sur le numérique] et mettre l’accent sur trois nécessités fondamentales : valoriser et encourager la qualité et la diversité des programmes de télévision, définir un cadre législatif cohérent et pertinent pour le secteur, renforcer les capacités des professionnels du secteur".
Selon sa présidente, il est important que les producteurs de télévision s’organisent, "parce que le secteur est aujourd’hui déstructuré". "A quoi ça sert si les télévisions diffusent les mêmes programmes ? s’est-elle interrogée. La multiplication des canaux permet aux chaînes étrangères de venir. Dans ce contexte, il est essentiel de mettre en avant notre identité, nos identités culturelles, ce que nous sommes. Si nous ne le faisons pas, on va complètement être étouffés."