Le Syndicat des travailleurs de la justice (Sytjust) a déposé hier un préavis de grève pour le mois prochain. Les camarades de Aya Boun Malick Diop, Sg du Sytjust, s’insurgent contre la mesure du gouvernement de supprimer les heures supplémentaires.
Des journées de galère en perspective pour les justiciables, même si les perturbations attendues n’ont pas encore été communiquées par les membres du Syndicat des travailleurs de la justice (Sytjust) en conférence de presse. Le syndicat a déposé hier un préavis de grève pour le mois prochain, avec ampliation au ministère de la Justice. Les membres du Sytjust ont promis de paralyser le système judiciaire, si d’ici un mois leurs doléances ne sont pas satisfaites. «Le préavis a été déposé pour interpeler le gouvernement sur différentes questions. Et au-delà d’un délai de rigueur de 30 jours sans une réponse probante, les travailleurs de la justice iront en grève», prévient le secrétaire général du Sytjust, Aya Boun Malick Diop.
A travers cet acte, le Sytjust souhaite réaffirmer son opposition à la suppression des heures supplémentaires engagée par le gouvernement. «Le Sytjust s’insurge contre la volonté affichée du gouvernement de supprimer les heures supplémentaires dans la fonction publique. On ne doit pas les supprimer d’une manière unilatérale. Nous ne laisserons pas passer une telle forfaiture», avertit le secrétaire général du syndicat. M. Diop demande au gouvernement de «prendre ses responsabilités» face aux préoccupations des travailleurs de la justice.
«Nous dénonçons vivement les actes unilatéraux du gouvernement allant dans le sens de revenir sur les acquis des syndicalistes. Nous dénonçons aussi cette volonté du gouvernement consistant à amoindrir le pouvoir d’achat des fonctionnaires», décrie le secrétaire général du Sytjust. Il regrette, en effet, le manque de concertation entourant la décision d’opérer des variations dans les revenus des fonctionnaires. «Nous ne comprenons pas la démarche du gouvernement allant dans le sens de précariser de plus en plus les travailleurs sénégalais», s’étonne-t-il.
Aya Boun Malick Diop dénonce une «forme d’injustice sociale» au sein de la Fonction publique où «les salaires sont augmentés au sommet, pendant que la base souffre de précarité». «On nous demande de faire preuve d’une certaine probité morale, alors que nous ne sommes pas bien payés. C’est pourquoi nous exigeons du gouvernement la réouverture de négociations sérieuses autour des revendications des travailleurs de la justice», soutient le Sg du Sytjust.