Les jeunes socialistes reprennent de plus belle leurs critiques à l’endroit de leurs alliés de la mouvance présidentielle. Babacar Diop et ses camarades de la Jeunesse pour la démocratie et le socialisme (Jds) sont en phase avec les remarques du président d’honneur du Parti de l’indépendance et du travail. «Le pays est assis sur une poudrière, à cause de l’incompétence et de l’impuissance du régime de Macky Sall embourbé dans l’immobilisme. Oui, le président Amath Dansokho a plus que raison : Le pays est en danger. Le doute et la peur sont les sentiments les mieux partagés aujourd’hui», estiment les jeunes socialistes. Non sans faire savoir que Macky Sall a rompu le contrat avec le peuple. «Il a trahi la confiance du peuple. Le pays est en danger. La colère populaire monte et les élites au pouvoir refusent d’entendre raison. Elles préfèrent les privilèges. Nous allons vers une explosion sociale», pensent Babacar Diop et ses camarades.
D’ailleurs Babacar Diop et ses camarades de la Jeunesse pour la Démocratie et le Socialisme (Jds) appellent avec urgence à la convocation d’une assemblée constituante avec pleins pouvoirs. L’assemblée constituante aura pour tâche de conduire la transition vers une «nouvelle République» avec la mission précise d’élaborer une nouvelle constitution populaire qui a pour but de jeter les bases de la «Refondation nationale et de la refondation de notre modèle de démocratie». L’assemblée constituante, d’après les jeunes socialistes, «sera une sorte de Forum national qui rassemblera différents secteurs de la vie sociale, politique et économique du pays représentés par des porte-paroles dont l’honnêteté et la moralité sont avérées et reconnues». C’est en tout cas ce qui ressort du communiqué sanctionnant la dernière rencontre de La Jeunesse pour la Démocratie et le Socialisme «qui a choisi d’être avec le peuple».
L’instauration de cette assemblée constituante, d’après Babacar Diop et ses camarades de la Jds, est constitutive «de la mal gouvernance endémique, des institutions de la République bafouées, foulées aux pieds par ceux-là mêmes qui se devaient de les protéger». «Un ministre de la République qui insulte les magistrats de la Cour des comptes en soutenant que c’est une cour de règlement de comptes. Mais que voulez-vous ? Nous avons vu un ancien ministre de l’Intérieur devenu président de la République, forcer les portes d’un bureau de vote», dénoncent les jeunes socialistes qui se demandent : «Que peut-on valablement attendre de ces hommes qui nous gouvernent ?». Sous ce rapport, la Jeunesse pour la démocratie et le socialisme (Jds), réclame et exige la démission du ministre Moustapha Diop, ministre délégué auprès du ministre de la Femme, de l’Enfant et de la Famille, chargé de la Micro-finance et de l’Economie solidaire.