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Dégâts de l’incendie de Petersen après le déguerpissement des ambulants : Plusieurs millions de francs Cfa partis en fumée
Publié le mercredi 17 juin 2015  |  Le Quotidien
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© aDakar.com par DF
Un violent incendie détruit totalement une maison à la Médina
Dakar le 16 Avril 2014- Au lendemain du sinistre au matin, des hommes et des femmes donnent les derniers coups de balais et de râteaux pour enlever les débris de la baraque tombée en ruines.




«On va remettre ça lundi !» C’était l’assurance des marchants ambulants déguerpis de Petersen samedi dernier. Ils ont donc tenu leurs promesses hier matin. Ils ont été en effet nombreux à se donner rendez-vous pour crier leur ras-le-bol après l’incendie qui a ravagé leur commerce samedi dernier. Très déterminés à «laver l’affront», les ambulants ont fait face à un cordon de policiers pendant toute la matinée. La tension était très palpable, ne laissant personne indifférent.

Sur place, les stigmates du «feu» qui s’est déclaré samedi sont bien visibles. Des murs noircis, des pierres jonchant les places occupées par les ambulants avant le passage des «volontaires» sautent à l’œil. Des tables, des habilles, colliers brûlés, des arbres, poteaux lampes «peints» en noir et autres objets calcinés font parti du décor. Sans oublier les tas d’ordures.
Les tabliers qui étaient aux alentours du rond-point Petersen accusent ainsi le maire Alioune Ndoye et ses «volontaires» d’avoir mis le feu à leurs tables et les flammes se sont ensuite propagées dans les magasins. L’heure du bilan a sonné.
Madougou Mahamane (il a brandi son passeport), commerçant nigérien, dit avoir perdu beaucoup de biens dont la valeur est estimée à plus de 17 millions de franc Cfa, et un million et quelques en espèces est parti en fumée. Entouré de ses camarades, la mine triste, Cheikh Mbacké Lô, jeune marchand de jupes, robes, body, jean révèle qu’il a lui «perdu plus de 2 millions» au cours de cette opération de déguerpissement.
Des commerçants à l’instar du Nigérien et Cheikh ont perdu leurs biens. Aujourd’hui, tout ce qu’ils veulent est que justice soit faite : «Le responsable n’est rien d’autre que le maire Alioune Ndoye. Qu’il nous paye les dégâts subis avant tout autre négociation. Nous avons déjà établi la liste des victimes», indique Cheikh Lô.
La quarantaine révolue, commerçante, Khady Bousso qui se dit «mère» des ambulants informe que ceux-ci ne sont pas contre l’opération. Mais elle juge que «le moment n’est pas bien choisi, à quelques jours du mois de ramadan, période de fortes recettes».
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