Le Fonds monétaire international (FMI) annonce une nouvelle politique d'endettement dans les pays francophones et lusophones d'Afrique, dans le but de rendre plus flexibles les prêts dont ils bénéficieraient.
"L'objectif est d'avoir un peu plus de flexibilité dans la politique d'endettement", a expliqué Boileau Loko, représentant résident du FMI au Sénégal, jeudi à Dakar, à l'ouverture d'un séminaire de deux jours, sur la réforme de la politique d'endettement public.
Des experts des différents pays de la sous-région africaine prenaient part à cette rencontre qui devrait aider les participants à mieux comprendre les facteurs entrant en ligne de compte d'un emprunt concessionnel.
La politique mise en œuvre par le FMI dans les pays en développement "est bonne", mais "l'environnement et les conditions changent, c'est pourquoi, il faut être flexible et s'adapter au changement", a soutenu son représentant résident à Dakar.
"Aujourd'hui, le Fonds est une institution qui change en fonction de l'environnement'', a dit Boileau Loko, selon qui "beaucoup de pays, au stade du développement, ont besoin d'infrastructures et il y a peut être lieu d'avoir accès à d'autres sources de financement".
Le FMI travaille par ailleurs avec les autorités pour suivre le niveau d'endettement des pays, a indiqué Boileau Loko. "Nous avons un classement au niveau du Fonds où nous avons trois groupes de pays : ceux qui sont à risques faibles comme le Sénégal, ceux à risques modérés comme la Côte d'Ivoire et les derniers à risques élevés", a-t-il détaillé.
"C'est sur la base de ces trois critères que nous essayons de voir avec les gouvernements, qu'elle est la meilleure façon de pouvoir emprunter sans mettre en péril la situation macro-économique du pays", a ajouté le représentant du FMI