La rencontre tant attendue entre les frondeurs du Parti démocratique sénégalais (Pds), dirigés par Modou Diagne Fada et le secrétaire général du Pds, Abdoulaye Wade, a accouché d’une souris. Pour cause, la bande à Fada a tout bonnement boudé la rencontre en pleine réunion hier, mardi 9 juin, déplorant les critiques portées à leur encontre, ainsi que le format choisit par le ‘’Pape du Sopi’’ pour régler le problème soulevé, notamment la présence de militants et la presse. Pour autant, Me Wade a réitéré sa volonté d’occuper le poste de secrétaire général du Pds jusqu’à l’élection d’un président libéral.
Décidément, rien ne va plus au Parti démocratique sénégalais (Pds), même si le ‘’Pape du Sopi’’ ne cesse de réitérer que tout se passe bien au sein de sa formation politique. En effet, le mouvement soulevé par les signataires du mémorandum, appelant au renouvellement du parti, a connu une autre tournure hier, mardi 9 juin. Pour cause, les frondeurs, à leur tête Modou Diagne Fada, président du groupe parlementaire des libéraux et démocrates, ont tout bonnement boudé le face à face avec leur secrétaire général, Abdoulaye Wade. Cela, suite aux critiques virulents de Farba Senghor.
En effet, prenant la parole, Farba Senghor a fait savoir qu’il a dit à Me Wade, avec ampliation à d’autres membres du Pds, que Fada est en train de tricher. Pour lui, Fada et sa bande de frondeurs n’ont jamais participé à un combat pour la libération de Karim Wade. Des mots de trop qui ont mis la salle sens dessus dessous. Même le maître des lieux, Abdoulaye Wade, n’a pu mettre de l’ordre dans la salle, pleine comme un œuf. Sur ces entrefaites, Fada et Cie ont préféré quitter la salle, non sans traiter de tous les noms d’oiseaux M. Senghor.
Au paravent, le leader des signataires du mémorandum avait fait une introduction pour expliquer les raisons de leur démarche. Pour Fada, le seul objectif qui leur anime n’est rien d’autre que la solidification du Pds. A l’en croire, aucun d’entre les frondeurs ne conteste le choix de Karim Wade pour porter la candidature du parti à la prochaine élection. Cependant, il a fait savoir que leur seul souhait est de renouveler le parti, qui est en léthargie dans beaucoup de contrées, à cause de la vacance de certains postes.
Toutefois, il a tenu à préciser que ce combat n’est pas une affaire personnelle, mais plutôt une affaire pensée et discutée avec d’autres militants du parti. Mieux, le président du conseil départemental de Kébémer a réitéré leur appartenance au Pds, non sans souligner qu’ils n’envisagent aucunement leur avenir autre part qu’au sein du parti. Lui emboîtant le pas, Alioune Badara Souaré, porte-parole des signataires dudit mémorandum est revenu de fond en comble sur le contenu de la pétition signée. Il a ainsi expliqué la motivation de leur initiative par les arrestations multiples de militants du parti, le manque de mobilisation de la formation politique, de dynamisme des leaders du parti en l’absence de Wade, tout comme l’irrégularité du Comité directeur du Pds. Mieux, M. Souaré a dénoncé la léthargie du Pds, ainsi que le manque de débat contradictoire au sein du Comité directeur. Fort de ce constat, et se basant sur les articles 15 et 32 des statuts du Pds, il a indiqué qu’il faut le renouvellement du parti. Pour boucler la boucle, il a fait savoir au ‘’Pape du Sopi’’ que ce n’est pas ce genre de format qu’ils auraient souhaité pour régler le problème.
Sur ces mots, l’ancien président de la République, Abdoulaye Wade lui a fait savoir que «c’est vous qui avez amené l’affaire au marché». Donnant une réponse aux interpellations des frondeurs, Me Wade a déploré la démarche entreprise par Fada et Cie. A en croire Wade, «votre démarche pèche, parce que vous ne m’en avez pas parlé, avant de l’étaler dans la presse». Poursuivant, il a fait savoir que c’est à son niveau qu’il faut faire les réclamations, avant de leur poser la question de savoir : «que mijotez-vous ?».
Mieux, il a demandé à Fada «combien vous versez au parti à chaque fin du mois ? Comment allez-vous financer le parti ?». Sur cette note, il a réitéré son engagement à accompagner le parti jusqu’à l’élection d’un président libéral à la tête du pays. Puis, il a promis de trouver le financement nécessaire pour la bonne marche du Pds, car étant capable de trouver des fonds à travers ses relations. Il a, entre autres, proposé une union des partis libéraux. «Quand on va gagner, vous élirez votre président et vous me laisserez aller me reposer», a-t-il fait savoir. Toutefois, il a intimé l’ordre à tous, de ne plus lui demander d’aller se reposer tant que cet objectif n’est pas atteint.