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Déficit en personnel et en logistique médicale : La santé encore difficile d’accès à Niakhar
Publié le jeudi 11 juin 2015  |  Le Quotidien




A Fatick comme partout ailleurs au Sénégal, le manque de personnel médical et d’ambulances se pose avec acuité et le ratio recommandé par l’Organi­sation mondiale de la santé n’est pas respecté.

Pour combler le gap en personnel médical dans la région de Fatick, les acteurs de la santé recrutent au niveau même de leur communauté, des agents de santé. «Nous faisons de notre mieux tout en espérant qu’un jour, nous atteindrons le ratio», a confié Dr Fatimata Marie Konaté, Mcd de Niakhar. Elle réclame un deuxième médecin pour son service qui est beaucoup sollicité, afin de combler le déficit et éviter une discontinuité de la prise en charge médicale. «On souhaite aussi avoir une sage-femme pour atteindre le ratio d’une sage-femme pour 1500 femmes ou un infirmier pour 5000 habitants», confie-t-elle.
Son établissement polarise 82.042 habitants, pour un taux de fréquence avoisinant les 60%. «Je suis là depuis trois ans et je n’ai pas d’adjoint. Souvent, nous re­crutons des médecins qui signent un contrat et travaillent avec nous pendant un certain temps. Cela nous pose problème, parce qu’ils ne sont pas stables. Après un certain temps, ils partent. J’ai des postes de santé qui sont fermés. Actuellement, le poste de santé de Faoye est fermé, faute de personnel», a fait savoir Dr Mame Moussa Diaw du district sanitaire de Diofior, qui est le centre de santé de référence de la commune de Diofior, avec 14 postes de santé, une infirmerie privée et un poste de santé public à Djifer.
Le médecin renseigne que le personnel a été affecté sans qu’il ne soit remplacé. Cette situation n’est pas une spécificité de Faoye, il y a d’autres postes de santé qui sont fermés dans cette zone pour les mêmes causes de déficit de personnel. Et pour combler ces insuffisances, les communautés se mobilisent et recrutent des infirmiers, sages-femmes. C’est le cas de Dian­doulé ou encore de Massafaco.
Même le district de référence n’est pas épargné par le défaut de personnel. Alors qu’il devait fonctionner avec 7 sages-femmes pour assurer le service en permanence, le centre de santé de Diofior n’a que 2 sages-femmes réglementaires. «Les autres, c’est pratiquement des filles et des fils de Diofior qui pratiquent bénévolement au niveau de la maternité. Nous sommes vraiment en déficit» a déploré Dr Diaw.
Le problème dans son établissement se pose également en termes de personnel d’accompagnement, notamment lors des évacuations. Ainsi, il arrive que la sage-femme de garde ou l’infirmier laisse le poste pour accompagner un malade. «Les évacuations sanitaires, ce n’est pas du taxi, il faut que le malade soit accompagné, que les soins puissent être faits, alors que nous avons un déficit de personnel. Souvent, nous avons une sage-femme qui assure la garde mais dès fois, qui va à l’évacuation en fonction de la pathologie. Et il faut que le médecin mette quelqu’un pour assurer les arrières. Nous rencontrons ce problème», a signalé le médecin chef du centre de Diofior.
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