Les grossesses précoces sont en train de reculer dans les communes de Niakhar et de Diofior. Ceci grâce à l’adhésion progressive des populations à la planification familiale. Diverses stratégies ont en effet permis d’obtenir ce résultat dans ces zones où se pose un réel problème d’évacuation des malades faute de personnel médical et d’ambulance.
Dans la zone de Diofior, les grossesses précoces deviennent de plus en plus rares, selon le médecin chef du district. Malgré l’insuffisance de services adaptés aux jeunes, ce phénomène n’est pas inquiétant à Diofior. «Nous n’en avons pas», révèle Dr Mame Moussa Diaw. Il affirme néanmoins avoir initié avec les jeunes un projet de messages téléphoniques, pour gérer leurs besoins en santé sexuelle, mais le projet n’a pas abouti.
Aujourd’hui, le bureau Conseil ado de Fimela prend le relais et conseille les jeunes sur la santé sexuelle. Ce qui a permis de réduire l’ampleur de cette question, même si les acteurs souhaitent avoir des pairs éducateurs parmi les élèves pour aborder avec eux le sujet de manière particulière. Mais contrairement à Diofior, le District de Niakhar a enregistré quatre grossesses précoces durant l’année scolaire 2013/2014, selon Dr Fatima Marie Konaté.
Dans le cadre de la santé de la reproduction, le personnel de santé, dans la région de Fatick, intervient beaucoup auprès de la population surtout du côté maternel et infantile avec l’appui de Save the Chidren qui accentue son intervention dans la sensibilisation, par le truchement des Bajjenu Goxx. Cette intervention a comme résultat au niveau de Diofior, la réduction des taux d’accouchements à domicile et l’augmentation du taux de consultations prénatales.
La prévalence est en effet estimée à 7,7% à Diofior, selon le médecin chef du district. Au niveau de la Planification familiale, la zone arrive en tête de peloton avec 15% de Tpc. «Au niveau régional, nous sommes bien. On a fixé pour 2014 un objectif de 13% et on est à 15%. Ce n’est certes pas satisfaisant, par rapport à l’objectif que nous voulons atteindre, car nous voulons progresser et aller vers les 17 ou 18% mais par rapport à ce qui avait été fixé pour 2014, on l’a dépassé», se félicite Dr Diaw. Pour qui, diverses stratégies ont été menées pour arriver à ces résultats, notamment sur le plan de la communication.
Les dispensateurs de soins à Diofior ont en effet orienté leurs adresses vers des hommes, plutôt que vers les femmes pour les sensibiliser sur les bienfaits de la Pf. «Souvent, c’est l’option du mari qui fait la différence et donc, il faut orienter la sensibilisation vers les hommes. Ce que nous faisons ici, c’est des plaidoyers vers des leaders en plus des activités que les postes développent dans leurs environnements», a expliqué le Mcd. Le district de Diofior bénéficie aussi de l’appui de Intrahealth, dans la Pf. L’infrastructure jouit d’un paquet d’activités avec des tuteurs dont ceux qui font la Pf. Ils aident les infirmiers et les sages-femmes dans leurs zones de responsabilités à faire de la communication et à renforcer les capacités.
L’autre volet qui permet de satisfaire la demande en Pf, c’est l’informed couche modern. «J’ai fait la région de Tambacounda où on restait une année sans produits Pf. Avec l’informed couche modern, on n’a plus de rupture de produits Pf, parce que si vous créez la demande, sensibilisez la population, parvenez à convaincre les maris et qu’au retour les gens viennent et ne trouvent pas le produit, vous avez perdu tout, vous gâchez la confiance et souvent, vous perdez ces gens définitivement», a expliqué Dr Diaw. Car sans médicaments, il n’y a pas de programme. «De ce côté-là, on est en train vraiment d’inverser des choses», informe-t-il.
Aussi, la coordonnatrice de la santé de la reproduction du district de Foundiougne indique-t-elle que le taux de prévalence contraceptif est de 10% au niveau du district. Ce qui est une réussite pour les acteurs qui avaient un objectif de 8%. Presque toutes les méthodes contraceptives sont disponibles dans ce district, tel que la pilule, le sayana press, entre autres et les méthodes naturelles.