Semaine nationale de mobilisation contre le Sida : Mame Mbaye Niang exhorte les jeunes à l’abstinence #aDakar

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Semaine nationale de mobilisation contre le Sida : Mame Mbaye Niang exhorte les jeunes à l’abstinence

Publié le mercredi 10 juin 2015 | Le Quotidien

© aDakar.com par DF
Des responsables du parti présidentiel abordent se prononcent sur la situation du pays
Dakar, le 28 Janvier 2015 - Le Réseau national des enseignants de l’Alliance pour la République (APR) et le secrétariat national des jeunes de ce parti ont rencontré la presse pour aborder la situation politique du pays. Photo: Mame mbaye Niang, ministre de la Jeunesse

La région orientale a abrité la cérémonie de lancement de la Semaine nationale de mobilisation des jeunes contre le Sida. Présidée par le ministre de la Jeunesse, celui-ci a exhorté les jeunes à l’abstinence et les adultes à la fidélité. Seuls moyens, selon lui, d’arriver à l’objectif zéro infection en 2015.

Le choix porté sur la région de Tamba pour abriter le lancement officiel de la Semaine de mobilisation n’est pas fortuit. Avec un taux de prévalence de 1,4%, donc plus que la moyenne nationale (0,7%) en plus de sa position de région carrefour, frontalière avec plusieurs autres régions, dont les taux varient entre 1 et 3%, choix ne pouvait être plus judicieux. Tout de même, depuis quelque temps, il est noté dans la commune un nombre important d’homosexuels infectés par le virus du Vih/Sida.

Selon en effet les dernières informations données par les services de santé, vers la fin du mois de mai, sur les 199 cas recensés, 127 présentent une situation de séropositivité. Tous ces facteurs ont concouru à l’organisation du lancement de la Semaine nationale de mobilisation des jeunes contre le Sida dans la région. C’est la raison pour laquelle, selon le ministre Mame Mbaye Niang qui parlait de manière générale, il faut retourner aux valeurs traditionnelles du pays. «J’exhorte les jeunes à retourner aux valeurs traditionnelles du pays», a-t-il insisté. Avant d’ajouter : «Si nous sommes arrivés à ce taux, c’est parce que nous ne vivons plus conformément aux valeurs traditionnelles de notre pays.»
Revenant sur le thème de la semaine, «Zéro nouvelle infection en 2015», Mame Mbaye pense qu’il faut encore renforcer la sensibilisation, surtout chez les jeunes, principale cible. Bien que le taux national de cette couche de la population soit faible (0,25%), il faut renforcer la sensibilisation, recommande le ministre, pour arriver à l’objectif de faire de l’élimination des nouvelles infections au Vih en milieu jeunes une réalité. Mais l’analyse de la réponse au niveau de la région a fait ressortir un déficit de couverture des activités de sensibilisation, surtout dans les zones rurales et celles enclavées et difficiles d’accès. En plus, les seuls centres-conseil de Tamba et Bakel ne suffisent plus pour couvrir la région la plus vaste du pays, même s’il faut noter que le ministre a publiquement félicité le Cca de Tamba pour son travail bien fait.
C’est pour contribuer à pallier une telle faiblesse que s’inscrit aussi le choix de la localité pour abriter le lancement de la semaine, afin d’alerter les décideurs et acteurs sur la nécessité de renforcer les interventions dans cette zone hautement vulnérable, en vue d’impacter la vision «Zéro nouvelle infection en 2015» et renverser la tendance, indiquent les organisateurs. Le thème de cette année, poursuivent les organisateurs, permet aussi de passer en revue l’ensemble des interventions du secteur jeunesse et sa contribution à la riposte nationale. Il permet aussi de se projeter sur l’avenir pour dégager les voies et moyens et éviter de nouvelles infections chez les jeunes à l’horizon 2030, période choisie par l’Onusida pour mettre un terme à l’épidémie du Sida.
Toutefois, beaucoup d’efforts restent à faire quand on sait que chez les professionnels du sexe, selon des études de 2010, le taux y était de près de 20% au niveau national. Chez les hommes ayant des rapports sexuels avec d’autres hommes, le taux de prévalence est de 21,8%, selon l’enquête Helios de 2007 et chez les consommateurs de drogues par voie intraveineuse, le taux avoisine les 10%. Tous ces chiffres montrent qu’il reste encore du travail à faire.