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Autosuffisance en riz : La Css s’engage aux côtés de l’Etat
Publié le mardi 9 juin 2015  |  Le Quotidien




La Sucrière pense pouvoir apporter son expertise à la réussite de la production du riz voulu par les pouvoirs publics. Néanmoins, cela exige certains préalables.

Ayant quasiment atteint ses objectifs d’autosuffisance en sucre, la Compagnie sucrière sénégalaise souhaite s’engager à appuyer les objectifs du Sénégal dans le riz, mais à certaines conditions tout de même. «Nous souhaitons appuyer l’Etat dans le programme d’autosuffisance en riz, qui est un programme ambitieux. M. Mimran a pensé pouvoir donner un coup de main, à condition qu’il dispose de terres, qui posent toujours problèmes. Néanmoins, il est totalement disposé à investir et à accompagner l’Etat pour atteindre l’autosuffisance en riz dans un moyen terme, comme il l’a fait dans le domaine du sucre.» Louis Lamotte, représentant du Groupe Mimran, qui se confiait à la presse le samedi dernier, en marge des festivités célébrant les employés de la compagnie sucrière, a tenu toutefois à relever que l’horizon de 2017 était trop proche pour que son entreprise prenne des engagements pour la période, du fait des conditionnalités à remplir.

M. Lamotte a tenu à rappeler que la Compagnie sucrière sénégalaise est le principal producteur agricole du pays, même si on ne lui concède pas ce titre de manière officielle. Et à ce titre, a-t-il indiqué, «on a un rôle de catalyseur de progrès. Nous avons un concentré de techniciens, de méthodes et d’expérience, qui peut servir à tout le monde».
Forts de cette capacité technique, les dirigeants de la compagnie sucrière estiment que la réussite du Plan Sénégal émergent (Pse) nécessite, un tout petit peu de coordination au niveau gouvernemental. Louis Lamotte indique que «les acteurs essentiels qui se rencontrent autour d’un projet agricole ici, c’est les ministères de l’Agriculture, des Finances en son département des Domaines, le ministère du Commerce, ainsi que celui de l’Environnement. Et si ces quatre pouvoirs ne se concertent pas autour du projet, leurs actions peuvent se télescoper et entraîner une inertie de l’investissement».
Pour illustrer, dans le domaine de l’Agriculture, il indique que ce secteur nécessite d’avoir des terres, mais cette condition n’est pas suffisante. «Il va falloir investir sur la terre et la mettre en valeur. Et à ce niveau, il y a beaucoup d’obstacles, à commencer même par l’acceptation par les autorités locales, de la décision d’affectation de la terre. Le régime juridique de la terre est devenu extrêmement précaire. On ne peut plus sécuriser la terre que l’on a acquise».

Sénégal et Mauritanie affectés
Mais l’investisseur qui passe tous ces obstacles, peut se retrouver coïncé par les décisions des autorités chargées de l’Environnement. Ces dernières viennent dernièrement d’imposer des décisions prises par des instances régionales comme le Cilss, et qui répondent à des logiques qui ne protègent pas forcément les intérêts du Sénégal. Cet organisme a interdit des produits comme le Ferradan, qui attaque les nématodes dans les sols sablonneux où la Css est parvenue à augmenter ses rendements en faisant de l’arrosage au goutte-à-goutte. «Nous avons aujour­d’hui 3500 ha de sols qui sont déjà mises en œuvre, mais qui risquent de ne plus servir, parce que l’on ne peut plus lutter contre les nématodes. Le seul produit capable de lutter contre ces insectes vient d’être prohibé.»
Or, cette décision du Cilss, expliquent les dirigeants de la Css, ne porte préjudice qu’au Sénégal et accessoirement, à la Mauritanie, où l’on fait des cultures sur des sols sablonneux. Ni le Burkina, ou le Mali et la Côte d’Ivoire, par exemple, ne seront économiquement affectés par cette mesure. Et cela se passe au moment où le pays se lance dans des programmes d’autosuffisance alimentaire à grande échelle. D’où le besoin pour que les différents décideurs politiques se concertent avec les investisseurs avant de prendre des décisions qui ont un fort impact sur les projets de développement économique du pays.
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