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Le Sénégal su le rapport mondial de suivi sur l’éducation pour tous: Le Grand cadre liste les contre-performances
Publié le lundi 8 juin 2015  |  Sud Quotidien
Accord
© aDakar.com par A. SECK
Accord avec le Grand cadre pour une suspension de la grève
Dakar, le 30 Avril 2015 - Le gouvernement s`est accordé jeudi avec le Grand cadre des syndicats d`enseignants pour une suspension du mot de grève qui paralyse depuis février dernier le fonctionnement de l`école sénégalaise.




Les résultats du rapport mondial de suivi sur l’Education pour tous (Ept) 2013-2014, indiquant que le Sénégal n’atteindra pas l’enseignement primaire universel en 2015, faute d’insuffisance des ressources humaines et un cadre socioculturel, ne surprennent guère le Grand cadre des syndicats d’enseignants (Gcse). La limitation des effectifs du personnel enseignant et la lenteur notée dans l’élargissement de la carte scolaire sont les deux principales raisons évoquées par le coordinateur du Gcse, Mamadou Lamine Diante.

Les efforts déployés jusqu’ici en faveur de l’éducation dans le cadre de l’objectif de l’Education pour tous (Ept) n’ont pas permis la réalisation de l’accès universel à l’enseignement primaire en 2015. Même le Sénégal n’est pas épargné par cet état de fait, malgré la mise en œuvre du Programme d’amélioration de la qualité, de l’équité et de la transparence (Paquet). C’est l’Unesco qui l’a fait savoir dans son rapport mondial de suivi sur l’Education pour tous (Ept) 2013-2014.

Un résultat pas du tout surprenant pour le Sénégal, si l’on sait l’école sénégalaise depuis plus d’une décennie est dans la tourmente. La lutte syndicale qui a fini par plomber le quantum horaire, a occasionné la baisse du niveau des enseignants et des élèves et le faible taux de réussite des examens de fin d’années, notamment le Cfee, le Bfem et le Bac. A cette grande désillusion et désolation chez bon nombre de parents d’élèves, s’ajoutent les autres questions relatives au statut de l’enseignant, l’absence de matériel didactique, le faible taux de scolarisation, notamment dans le préscolaire. Par conséquent, le Sénégal se cantonne toujours à la 154ème place sur 187 pays dans le classement de l’Indice de développement humain (Idh).

Ce succès mitigé du Sénégal face à des réformes engagées s’explique, selon le Grand cadre des syndicats d’enseignants (Gcse), par la limitation des effectifs du personnel enseignant et la lenteur notée dans l’élargissement de la carte scolaire. Mamadou Lamine Diante, coordinateur du Gcse et Cie estime que les efforts vains du gouvernement n’ont pas été orientés là où le besoin se faisait sentir.

En effet, M. Diante a souligné que « depuis 2012, nous nous sommes rendus compte que le gouvernement procédait à la limitation des effectifs du personnel enseignant à la place de la rationalisation, sous le prétexte fallacieux que les enseignants sont nombreux. Avant de renseigner : « ce qui amené une lutte des sortants de la Fastef et les autres institutions de formation. Parallèlement, les effectifs des élèves maîtres ont été strictement diminués au niveau des Centres régionaux de formation ».

300 élèves de Labgar abandonnent l’école faute d’un lycée

Affirmant que le gouvernement affiche une volonté de ne pas recruter suffisamment de personnel enseignant, le Secrétaire général du Saems-Cusems poursuit son argumentaire toujours en indexant les autorités académiques sur les contre-performances du Sénégal dans l’atteinte des objectifs de l’Ept. Pour Dianté, l’élargissement limité de la carte scolaire y est pour quelque chose en précisant : « le ministère a ouvert moins de 30 collèges d’enseignement moyen. Ce qui fait qu’il y’a des localités où beaucoup d’élèves ont été contraints d’abandonner l’école ».

« C’est l’exemple de Labgar, localité située dans le département de Linguère, où près de 300 élèves filles admises au Bfem ont été contraintes d’abandonner les études, parce que les parents ne veulent pas les laisser voyager pour les études. Le lycée le plus proche est à 80Km », a soutenu le Sg du Saems-Cusems. Avant d’ajouter : « autant de facteurs qui montrent l’absence d’une véritable politique d’éducation nationale. Il y’avait une postérité qui ne disait pas son nom sur la carte scolaire ».
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