Les aviculteurs de la ville sainte de Touba, regroupés au sein d'un Groupement d’intérêt économique (GIE), ont planché, samedi, sur les problèmes de leur secteur, a constaté l’APS.
Sur les directives du Khalife général des mourides, vendeurs, producteurs, distributeurs de poussins et vétérinaires ont passé en revue l’ensemble des problèmes de l’aviculture à Touba et Mbacké où le climat rend difficile l'exercice de cette activité.
''A Touba, beaucoup de gens s’activent dans le secteur mais la plupart ignorent les aspects techniques de la filière'', a dit le secrétaire général du GIE, Mamadou Thiam, à la presse, estimant qu'il faut ''former les intervenants avant qu’ils ne pratiquent cet élevage''.
''On a besoin d’une surface pour d’abord planter des arbres autour et installer un poulailler qui répond au normes. En matière de prophylaxie, il s’agit aussi de se ravitailler en médicaments, à partir de Touba'', a t-il expliqué.
''Pour booster le secteur, poursuit-il, nous devons organiser la filière en créant une coopérative et garder le surplus dans des chambres froides en période de forte production''.
A Touba, il y a beaucoup d’événements religieux au cours desquels l’on consomme beaucoup volailles, a relevé Mamadou Thiam.
Quelque 3 millions de poussins entrent par an dans la cité religieuse, a indiqué M. Thiam, notant que des périodes de rupture, sur 2 à 3 mois, sont observées dans la même période.
Au Sénégal, le secteur de l'aviculture qui est générateur de beaucoup d’emplois lutte aussi contre la pauvreté.
''En 2011, le secteur avait généré 50.000 emplois pour un investissement de 200 milliards de FCFA, avec un bénéfice qui tourne autour de 25 milliards de FCFA . Sur le PIB de la viande, le secteur de la volaille a un taux de croissance de 17%'', a expliqué M.Thiam.
Le secrétaire général du GIE a déploré l’absence des producteurs de poussins et d’aliments et des autorités locales à la rencontre.