Dans son allocution, hier mardi 2 juin à l’ouverture de la conférence ministérielle sur l’état de droit et la lutte contre la corruption, le Président de la République Macky Sall a dit son ferme engagement à combattre l’impunité et la corruption. Le président de la République estime que cette lutte sera sans relâche.
«La marche contre la corruption et pour l’état de droit est longue et est parsemée d’embuches. C’est pourquoi je voudrais réaffirmer solennellement mon engagement et ma volonté plus que ferme de poursuivre ce combat sans relâche. Ce ne sont pas les sirènes et les chimères qui vont arrêter ce combat. Je veux que ça soit très clair », a déclaré le Président de la République Macky Sall, hier mardi 2 juin à l’ouverture de la conférence ministérielle sur le renforcement de l’état de droit et la lutte contre la corruption. « Bien entendu, il faut voir la corruption pour la combattre et il faut bien s’armer de courage et d’une volonté inébranlable pour la combattre puisque les connections sont multiples et les résistances sont à tous les niveaux, mais cela n’empêchera pas ma volonté », poursuit-il.
Continuant toujours dans sa mise en garde, le Président de la République affirme : « Je veux dire sur ce point, les gens ont pensé qu’à un moment il y a un relâchement et maintenant on peut reprendre les mauvaises habitudes, c’est une illusion. Je demande au gouvernement de rester ferme sur cette question de toute façon, moi je ne reculerai pas quelque soit les résistances en face, le message est clair et cela ne vaut pas la peine que j’en dise plus ».
Par ailleurs, Macky Sall a aussi annoncé l’audit prochain de toutes les structures étatiques. « Je vais d’ailleurs prochainement instruire l’inspection générale d’Etat de reprendre du service pour que systématiquement toutes nos structures puissent être auditées et de façon permanente », a-t-il signalé. S’agissant toujours de la lutte contre la corruption, le Président de la République indique qu’il faut des dispositions basées sur des actes. Mieux, poursuit-il, il faut des actions dans la durée car la corruption est complexe et difficile à combattre de par sa nature, ses modes opératoires et l’administration des moyens de preuves pour la sanctionner.
Cependant le Président de la République s’est aussi insurgé contre ceux qui font de la corruption l’apanage du continent africain. « Il faut le dire clairement, la corruption n’est ni l’apanage d’un continent ni d’une société. On n’accepte pas que l’Afrique soit désignée du bout des doigts pour dire qu’elle est le continent de la corruption. Il y a la corruption en Afrique et partout ailleurs. Et je crois que l’actualité le prouve suffisamment. C’est un phénomène global », soutient-il