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Sidiki Kaba sur le verdict du procès d’Aïda Ndiongue: "Si l’exécutif était fort, on aurait pas eu une telle décision"
Publié le mercredi 3 juin 2015  |  Sud Quotidien
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© aDakar.com par DF
Le ministre de la justice s`exprime sur la condamnation de Karim Wade par la CREI
Dakar, le 23 mars 2015 - Le ministre de la justice, Garde des sceaux, Sidiki Kaba a tenu une conférence de presse pour aborder la décision rendue par la Cour de répression de l`enrichissement illicite sur le dossier Karim Wade.




Le dénouement du procès de l’ancienne sénatrice Aïda Ndiongue et de ses co-prévenus poursuivis pour escroquerie, détournement de deniers publics portant sur plus de 20 milliards de F Cfa traduit l’indépendance de la justice. Selon le Garde des Sceaux, ministre de la Justice, s’il y avait une pression de l’exécutif sur les magistrats, la requête du procureur aurait pu être suivie. Sidiki Kaba s’est exprimé, hier lundi 1er juin en marge de la conférence de presse préparant le rencontre ministérielle sur le renforcement de l’Etat de droit et la lutte contre la corruption qui s’ouvre aujourd’hui à Dakar.

Interrogé sur le dénouement de l’affaire de l’ancienne sénatrice libérale, Aïda Ndiongue, arrêtée pour une escroquerie portant sur plus de 20 milliards de F Cfa, le Garde des Sceaux, ministre de la Justice a estimé que ce verdict est une preuve de l’indépendance de la justice. «Si l’exécutif était si fort, on n’aurait pas eu une telle décision. On peut dire que c’est un exemple de l’indépendance de la justice», a dit Sidiki Kaba, hier lundi 1er juin de la conférence de presse préparatoire de la rencontre ministérielle sur le renforcement de l’Etat de droit et la lutte contre la corruption qui se tient à partir de ce jour, mardi 2 juin à Dakar.

L’indépendance des magistrats est aussi prouvée par le fait que le procureur qui avait requis 10 ans d’emprisonnement n’a rien obtenu de sa requête. D’ailleurs, ajoute-t-il, il y a des principes d’inamovibilité des juges qui leurs permettent de ne pas subir la pression de l’Etat. S’agissant de la décision du Procureur de la République d’interjeter appel, le Garde des Sceaux soutient que la loi lui permet de faire des recours. «La loi lui permet de faire appel. Dans notre système, le juge a comme seul et unique boussole la loi qu’il faudrait appliquer. Mais si quelqu’un estime que la décision qui est rendue ne l’agrée pas, la loi prévoit le recours qui est de saisir le juge d’appel. Et lorsque le juge d’appel rend une décision qu’on estime contestable, on va devant le juge de cassation. Et le juge de cassation prend sa décision qui est en dernière instance et met fin à un litige».

Sidiki Kaba d’ajouter, en outre, que dans l’histoire de la justice sénégalaise, il y a toujours eu des mécanismes permettant de se rendre compte si une décision judiciaire est bien rendue ou non. Il s’agit, selon lui, du Conseil supérieur de la magistrature et de l’Igage. Pour rappel, Aïda Ndiongue, poursuivie pour un détournement de plus de 20 milliards de F Cfa dans des marchés du plan Jaaxay a été relaxé après son jugement par la Chambre correctionnelle.

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