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Pressions sur Wade : Fada, Aïda Mbodj et Cie se rebellent
Publié le mercredi 3 juin 2015  |  Le Quotidien
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© aDakar.com par MC
Le Pds choisit Karim Wade comme candidat à la présidentielle de 2017
Dakar, le 21 mars 2015 - La Parti Démocratique Sénégalais s`est réuni en congrès et a choisi son candidat à la prochaine présidentielle de 2012. Les délégués ont désigné Karim Wade, fils de l`ancien président Abdoulaye Wade.




Des signataires d’un mémorandum s’autorisent le parricide. Plusieurs cadres libéraux, dont Modou Diagne Fada et Aïda Mbodj, veulent la tenue d’un congrès le 8 août prochain comme retenu par Wade à l’occasion de ses vœux du Nouvel An avant de la reconsidérer au moment du choix du candidat libéral porté sur Karim Wade.

Son nom était sur toutes les bouches. Modou Diagne Fada et quelques noms publiés hier par L’Observateur étaient encore pris pour un petit groupe face à Wade. Mais le Parti démocratique sénégalais a de gros soucis puisque des identités remarquables font partie de ce qui est désormais une fronde profonde. Derrière le président du groupe parlementaire des Libé­raux et démocrates, il y a Aïda Mbodj, Habib Sy, Mamadou La­mine Keïta, Abdou Khafor Touré, Madiop Bitèye, Fatou Thiam, Alioune Souaré et tant d’autres ex-ministres, ex-députés et ex-directeurs généraux sous l’ère libérale. «Notre parti ne peut plus différer le débat sur son devenir et sa réorganisation», déclare Fada qui estime que l’urgence n’est pas «l’immobilisme» mais à la revitalisation de leur formation politique dirigée par Me Abdoulaye Wade depuis plus de 40 ans. «Je me suis entendu avec ma sœur Aïda Mbodj. Nous avons décidé de mener le combat à l’intérieur du Pds», a-t-il assumé devant des militants surexcités.

«Wade est notre inspirateur éternel ; seulement nul n’est éternel»
Le mémorandum lu hier par le maire de Bignona, Mamadou Lamine Keïta, s’est voulu plus alarmiste. Selon ses signataires, «dans beaucoup de localités, les responsables libéraux ont soit quitté le parti, soit cessé de militer ou quitté ce bas monde». Modou Diagne Fada et Cie luttent pour que leur formation politique satisfasse quatre doléances : renouveler les instances, moderniser l’administration du parti, réviser ses textes et ses organes de décision et une offre politique à proposer aux Sénégalais. Mieux, ils réclament un congrès «démocratique» pour «réussir la transition générationnelle». Ces frondeurs ont quand même tenu à réitérer leur attachement à leur mentor. «Me Abdoulaye Wade est notre père, notre modèle, notre inspirateur éternel. Seulement, nul n’est éternel. Mais ses idées et son parti peuvent l’être. Seul un congrès est habilité à se prononcer sur cette question», s’accordent-ils.

«Nous ne devons plus exposer Wade pour masquer nos faiblesses»
«En attendant, l’ancien chef de l’Etat est et reste le secrétaire général du Pds», d’après le président du groupe parlementaire des Libéraux et Démocrates. Lui et ses camarades ont constaté que «le sommet du parti a longtemps monopolisé la parole». Pour avancer, il y a nécessité «d’écarter les adeptes du statu quo» qui entourent leur leader. «Ils ont fait abandonner au Président Wade la date du 8 août 2015 que celui-ci avait librement annoncée pour la tenue d’un congrès ordinaire du Pds. La vie du Pds ne saurait se résumer à des réunions du Comité directeur où l’on répète les mêmes choses depuis 2012. Les querelles et les coteries gangrènent le parti. Nous ne devons plus exposer Me Wade pour masquer nos faiblesses», ont pesté Fada et Mamadou Lamine Keïta. Selon eux, ces personnes veulent tout sauf un renouvellement des instances du Pds à tous les niveaux.

Fada et Cie attendent la réaction de Wade
Sur les causes de la défaite enregistrée à l’élection présidentielle de 2012, le ministre de la Santé de l’époque estime que lui et ses frères de parti avaient oublié qu’ils étaient élus par la base. «Un parti qui a fait 26 ans dans l’opposition doit pouvoir faire 30 ans au pouvoir. Malheureusement, on n’a fait que douze ans parce qu’on avait oublié ceux qui nous avait élus», a-t-il regretté. Le président du conseil départemental de Kébémer a par ailleurs tenu à préciser que le mémorandum qui le mobilise a été remis à son secrétaire général Me Abdoulaye Wade dimanche. Les signataires attendent sa réaction. Toutefois, dans le cadre des réformes envisagées, ils souhaitent que la fonction de chef de parti soit dissociée de celle du président de la République. Quant à celui qui a été choisi comme candidat du Pds en 2017, en l’occurrence Karim Wade, Modou Diagne Fada l’assume et souligne que cette étape est maintenant «dépassée».
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