La 12ème session du Conseil présidentiel sur l’investissement (CPI), qui s'est tenue ce lundi, devrait contribuer à "lever les entraves à la performance des entreprises nationales’’, a affirmé le président du Conseil national des employeurs du Sénégal (CNES), Mansour Kama, porte-parole du jour du secteur privé à l’ouverture de la rencontre.
‘’Nous sommes d’avis qu’il est ici question de lever résolument les contraintes qui entravent les performances des entreprises’’, a-t-il précisé, tout en relevant que les résultats obtenus en matière d’amélioration du climat des affaires sont satisfaisants et méritent d’être salués.
Pour Mansour Kama, ‘’la transformation structurelle de notre économie a besoin d’une forte coalition pour la consolidation des moteurs actuels de la croissance et le développement de nouveaux secteurs créateurs de richesses et d’emplois’’.
Dans cette perspective, a-t-il ajouté, le CPI devrait être un cadre de réflexion stratégique et de prise de décisions au plus haut niveau sur les réformes significatives sur l’environnement des affaires.
‘’Le CPI qui a toute sa place dans le dispositif de concertation public-privé aidera à s’orienter davantage vers les questions stratégiques en laissant à un cadre de concertation technique entre le secteur privé et le département ministériel la prise en charge des questions plus spécifiques’’, a soutenu M. Kama.
Pour le secteur privé, cette rencontre est un moment de dialogue entre le Chef de l’Etat et les opérateurs économiques sur le climat des affaires qui conditionne en grande partie les performances économiques de notre pays.
‘’La croissance de l’économie sénégalaise s’améliore, mais nous pouvons et devons faire plus si nous voulons atteindre les objectifs du PSE et les initiatives prises au quotidien pour l’amélioration du climat des affaires (...)'', a estimé le président du CNES.
Il a suggéré, au-delà des réformes, un meilleur ancrage plus poussé de notre croissance dans l’espace communautaire pour mieux la tirer.
Le secteur privé national est ‘’partisan d’une ouverture aux capitaux étrangers’’ parce que ‘’parfaitement conscient que le monde n’est plus aux cloisonnements mais aux alliances intelligentes du gagnant-gagnant’’.
Le porte-parole du secteur privé a attiré l’attention du chef de l’Etat sur les risques qui pourraient naître d’une marginalisation de l’entreprise nationale.
Sur ce plan, ‘’le discours du secteur privé ne se distingue en rien de celui qu’on peut entendre dans tous les autres pays un peu partout dans le monde’’, a poursuivi Mansour Kama, prenant exemple sur le débat en cours au Maroc sur la préférence nationale.
Cela a permis au secteur privé marocain de contrôler aujourd’hui 97% de la commande publique. C’est pourquoi la décision prise par le Chef de l’Etat d’organiser une concertation sur la place du secteur privé dans le PSE rassure les chefs d’entreprises nationales et sera de nature à ‘’taire les inquiétudes’’.
La rencontre a été l’occasion pour le président de la République et les chefs de services impliqués d’échanger avec les acteurs du secteur privé sur les réalisations du PSE ainsi que sur les perspectives de partenariat gagnant-gagnant en partageant la dynamique et le profil des investissements privés au Sénégal.
Une feuille de route sera adoptée à la fin de la rencontre pour améliorer la position du Sénégal dans les notations internationales d’attractivité pour la période 2015-2016 comme le Doing Business, Rapport de compétitivité, l’indice Mo Ibrahim entre autres.
Sur la base des préoccupations du secteur privé, des directives pour l’amélioration de l’environnement des affaires ont été formulées par le Chef de l’Etat et constitueront les bases de travail de l’administration publique et des groupes de travail.