Les pays africains sont confrontés aux mêmes problèmes durant les campagnes électorales particulièrement en Afrique de l’Ouest, a afirmé, jeudi à Dakar, la représentante du Parti liberté démocratique pour la République (LIDER, opposition) de Côte d’Ivoire, Nathalie Yamb.
Elle s’exprimait , en marge de la 5-ème édition du séminaire KAS E-lection Bridge Africa organisée par la Fondation Konrad Adenauer (FKA).
La rencontre se déroule en présence du directeur général du Programme Médias en Afrique Subsaharienne de la FKA et des représentants de plusieurs pays de l’Afrique dont Djibouti, le Burkina Faso, la Tanzanie, l'Ouganda et le Sénégal.
"Nous avons constaté que les problèmes que l’on pense avoir seulement chez soi sont des problèmes très partagés, quelles que soit les régions de l’Afrique", a-t-elle déclaré.
"Les problèmes des partis de l’opposition sont à peu prés similaires partout, que ce soit des problèmes de structuration interne ou d’expression politique dans les différents pays", a-t-elle dit.
"Ce séminaire a lieu chaque année depuis 5 ans. Il a pour but de réunir les différents partenaires de la Fondation Konrad Adenauer pour échanger sur les problèmes de communication et d’élection et d'aider les différents partis à échanger et partager entre eux leurs expériences mais aussi apprendre de nouvelles choses, discuter de stratégies pour aller en campagne électorale", a-t-elle fait savoir.
"On a discuté de la problématique des coalitions, qu’elles soient au pouvoir ou dans l’opposition dans leur fonctionnement et dans leur mise en place. Nous avons aussi discuté des problèmes au Congo, en Ouganda et dans beaucoup d’autres pays", a-t-elle dit.
Mme Yamb a déploré le fait que"généralement les gouvernements ne laissent pas l’opposition s’exprimer".
"Au Sénégal, il y a un environnement audiovisuel libéralisé mais ce n’est pas le cas en Cote d’ivoire ou il n’ y a qu’une seule télévision et une seule radio d’état auxquelles les partis d’opposition n’ont pas accès", a-t-elle fait observer.
Selon Mme Yamb, cette situation les a poussés à user de la communication Internet pour toucher" l’électorat africain qui est jeune à plus de 65% et qui a moins de 35 ans".
"C’est très difficile de trouver, en trois jours, des solutions à des problèmes qui durent depuis les indépendances, peut-être même avant, mais chaque participant a pu tirer quelque chose d’une expérience d’un autre parti et d’une autre région et a la possibilité de la partager au sein de son propre parti puis de l’expérimenter sur le terrain", a-t-elle relevé.
D’après elle, le Sénégal a eu ''une expérience victorieuse avec les coalitions bien qu’il y ait beaucoup de choses à améliorer au niveau du fonctionnement".
"En Côte d’Ivoire, nous venons de mettre en place une grande coalition, la Coalition nationale pour le changement qui réunit 12 partis signataires dont le FPI, le LIDER, la société civile…'', a-t-elle ajouté.