Le Roi du Maroc Mouhamed VI a offert jeudi 2 tonnes de médicaments pour les maladies opportunistes liées aux VIH/Sida et responsables d’une grande morbidité et mortalité chez les patients.
Il s’agit de 800 boites d’antirétroviraux, de 10700 boites d’antibactériens et de 22400 boites d’antifongiques qui sont à classer dans les trois grandes familles de médicaments anti- infectieux.
Pour le secrétaire exécutif du Conseil national de lutte contre le Sida, docteur Safiétou Thiam, qui recevait le don, ''ces médicaments vont contribuer à coup sûr, même si c’est pour un temps, à soulager les Personnes vivant avec le VIH (PVVIH) sujettes aux infections opportunistes''.
Selon elle, ''les populations connaissent mieux les antirétroviraux qui sont des médicaments qui arrêtent la réplication, c’est-à-dire la multiplication du virus du Sida''. Mais, explique-t-elle, quand le patient est à un stade avancé de Sida, ce sont ces infections là qui apparaissent.
Elle a relevé l’exemple de la tuberculose qui est la première infection opportuniste, soulignant qu’il y en a d’autres qui sont ‘’très’’ virulentes et qui causent plus de décès que le virus du Sida.’’ Ce sont ces médicaments contre les infections opportunistes les plus fréquentent que le Roi nous offre aujourd’hui’’, souligne le Secrétaire exécutif du CNLS.
''Ce sont en général des médicaments qui sont sur ordonnance et les patients sont obligés d’acheter en plus des antirétroviraux qui sont gratuits’’ a tenu à préciser Safiétou Thiam en manifestant toute sa reconnaissance au Roi du Maroc et au président Macky Sall.
Pour le président de l’Association des PVVIH, Amadou Moustapha Dia, ce don du Roi du Maroc vient renforcer la chaîne de valeur de ces médicaments qui sont ‘’indispensables’’ pour les malades du Sida.
''Compte tenu de notre vulnérabilité, nous faisons chaque jour face à ces infections opportunistes et cela tout le reste de notre vie durant. Donc avoir un accompagnement dans ce sens est pour nous une manière de faciliter le suivi de ces personnes'', a t-il dit.
Cela a des ''conséquences positives'' sur le coût de la prise en charge que supporte la personne vivant avec le VIH, a t-il noté, ajoutant que l’argent qui devrait être injecté pour l’achat de ces ordonnances, ''pourra servir dans la prise en charge nutritionnelle, voire scolaire ou de projet de développement''.