Le maire de la commune de Rufisque-Est, Albè Ndoye, et les partenaires institutionnels et financiers de la commune ont procédé jeudi au lancement du Programme "manger, grandir, réussir" (MGR), qui se fixe pour objectif de faire avancer la question de l’alimentation et de la nutrition scolaire comme ‘‘intrant essentiel’’ à une éducation de qualité dans 19 écoles.
‘‘La région de Dakar compte plus d’un million d’enfants âgés entre 5 et 12 ans dont environ 385 mille élèves dans les écoles élémentaires publiques et privées. Chacun de ces enfants a droit à une éducation de qualité qui passe par une alimentation de qualité’’, explique un document.
‘‘Le défi est de taille et passe par un cofinancement, impliquant l’Etat, les collectivités locales, le secteur privé (…)’’, ajoute le texte.
Le programme MGR est financé à hauteur de 12, 5 millions de francs CFA, par la mairie de Rufisque-Est et ses partenaires. Il consiste à distribuer des sachets de "thiakry'' (mélange de lait caillé et de couscous) deux fois par semaine aux élèves bénéficiaires qui, en contrepartie, donnent une somme de 50 francs CFA l’unité au lieu de 200 francs CFA.
‘‘C’est un programme qui à terme va permettre une amélioration des conditions d’apprentissage des élèves. J’invite les initiateurs à en faire bénéficier les autres écoles de Rufisque’’, a de son côté réagi Maguette Guèye, directrice de l’école élémentaire des Castors qui a accueilli la cérémonie officielle de lancement du programme.
Abdoulaye Fanè de la section départementale de l’Union nationale des associations des parents d’élèves et d’étudiants du Sénégal (UNAPEES) a de son côté loué le caractère social du programme qui, selon lui, constitue une ‘‘alternative pour les élèves qui en seront bénéficiaires’’.
‘‘Nous connaissons la situation difficile à laquelle font face beaucoup de parents qui éprouvent beaucoup de difficultés pour subvenir correctement aux besoins de leurs enfants scolarisés’’, a dit M. Fanè, qui a par ailleurs plaidé pour que le ‘‘programme soit élargi aux autres établissements’’.
L’administratrice de la fondation Sococim, Patricia Diagne, a justifié le soutien de sa structure au programme MGR par le fait selon elle que l’Etat du Sénégal doit être soutenu ‘‘dans son programme d’offrir une éducation de qualité aux apprenants’’.
‘‘Les objectifs de l’Etat du Sénégal, en ce qui concerne l’universalisation de l’école, sont presque atteints. Mais pour une éducation de qualité, il faut des infrastructures, des enseignants en nombre suffisant et une alimentation de qualité, afin de permettre aux apprenants de bien recevoir le savoir qui leur est transmis’’, a estimé Mme Diagne.