Composante incontournable dans l’équation développement & accompagnement des projets, l’ingénierie constitue un vecteur de performance pour accompagner la forte croissance de l’Afrique et un élément clé pour répondre aux besoins de base des populations du continent, ont affirmé les participants à la première édition de Engeneering Symposium for Africa (ESA-2015).
Certes, l'ingénierie joue un rôle de premier plan dans l'accompagnement des stratégies, la structuration des projets, l'optimisation des coûts et la garantie de la durabilité des programmes, ce qui la place au cœur du développement économique des pays et l'érige en un facteur de taille pour l'amélioration de la qualité de vie et la création d'opportunités, ont-ils souligné lors de ce symposium qui a ouvert ses travaux jeudi à Marrakech.
Pour le Directeur général de Jacobs Engineering S.A (JESA), Abdelaziz Mellah, l'Afrique, qui a enregistré une croissance économique forte et continue au cours de la dernière décennie, a besoin d'une « ingénierie forte » qui servira de base pour relever les défis de la croissance sur le continent notamment dans les domaines des infrastructures de base, l'urbanisation, le développement durable et la sécurité.
L'ingénierie est essentielle pour répondre aux besoins de base des humains et améliorer leur qualité de vie en vue d'une prospérité durable au niveau local, régional, national et mondial, a-t-il soutenu.
Il a plaidé pour l'adoption de meilleures stratégies pour des infrastructures viables et durables en Afrique tout en intégrant en amont la dimension sociale et environnementale dans les projets d'infrastructures.
Pour sa part, Mme Yacine Diama Fal, Ambassadeur, Représentante résidente de la BAD au Maroc a mis l'accent sur la progression des Investissements directs étrangers (IDE) qui ont atteint un chiffre record en 2014 avec 64 milliards de dollars de flux financiers, appelant à booster le partenariat Sud-Sud et les échanges interafricains.
Selon la responsable de la BAD, ce partenariat ne peut être porteur sans une « gouvernance solide », une « stabilité économique durable » une « optimisation des ressources naturelles africaines » et une intégration de l'innovation dans les projets.
Un avis partagé par le politicien sénégalais Djibril Ngoum qui a insisté sur la nécessité de s'attaquer au phénomène du chômage sur le continent qui freine la croissance des pays africains. D'après lui, l'ingénierie demeure un moyen « efficace » pour la gestion et l'accompagnement des projets et l'efficacité des programmes de développement.
Placé sous le thème « Ingénierie et technologies innovantes pour la croissance et le développement durables en Afrique », ESA-2015 offre un espace de partage d'expériences et de savoir-faire pour répondre aux attentes du continent africain, accompagner les transitions socio-économiques, drainer les fonds disponibles et accélérer les financements.
Tout premier événement dédié à l'ingénierie en Afrique, ESA 2015 se propose de constituer un réseau de qualité entre les acteurs intéressés par le marché de l'ingénierie dans la région, de réunir et mettre en relation les communautés de l'ingénierie, de l'industrie, de l'investissement et du financement et de créer un environnement favorable pour le partage de connaissances entre les divers participants.
Il s'agit également d'assurer un partage des meilleures pratiques de l'ingénierie en Afrique et de promouvoir le concept de sécurité en phases de conception et de construction.
Plusieurs thématiques figurent au menu de cette édition, qui se déroule en une journée dans un palace à la cité ocre. Parmi lesquelles on peut citer les « plans d'investissements et projections de développement », les « solutions innovantes dans les domaines des mines et minéraux », les « challenges de l'ingénierie dans le cadre du développement durable », « l'état de la formation des ingénieurs et des besoins en ressources humaines » et la « sécurité dans la conception et dans les travaux de construction ».
HA/APA