La société Sénégal pêche n’appartient pas aux chinois. C’est une société sénégalaise au même titre que les autres. C’est du moins ce qu’a indiqué Shu Ming Yuan, conseiller culturel de l’ambassade de Chine au Sénégal. Il s’exprimait hier, mardi 19 mai, en marge d’une visite organisée par l’ambassade de chine à l’usine de transformation de poissons qui se trouve au mole 10 du port de Dakar.
La Société Sénégal Pêche Sa n’appartient pas à la République de Chine. C’est une entreprise sénégalaise. La précision est de Shu Ming Yuan, conseiller culturel de l’ambassade de Chine au Sénégal. Il s’exprimait hier, mardi 19 mai lors d’une visite à l’usine de transformation de poissons qui se trouve au mole 10 du port de Dakar.
«On parle souvent de la société nationale de pèche en faisant allusion à la société Sénégal Pèche. En réalité la société nationale chinoise de pêche est un investisseur et un partenaire de Sénégal pêche. C’est une entreprise sénégalaise. Il n’existe pas une société nationale chinoise au Sénégal. Le Sénégal pêche paye des impôts au gouvernement du Sénégal et emploie des sénégalais», se défend-t-il. Allant dans le même sens, Alioun Diané, directeur général adjoint de Sénégal Pêche a fait savoir qu’au niveau du port de Dakar, 99 % des sociétés sont des entreprises mixtes.
«Pourquoi donc les chinois ne peuvent pas trouver de sociétés mixtes sino-sénégalaises. Nous avons l’habitude d’être stigmatisés. Nous constituons aujourd’hui dans le secteur de la pèche la société qui offre le plus grands nombre d’emplois au Sénégal», martèle-t-il.
Il ajoute que Sénégal Pêche fait travailler environ 1500 employés dont 70 chinois.
«Les Chinois ne représentent que 7 % de l’ensemble des travailleurs de l’usine. On fait un chiffre d’affaire global de 23 milliards par an avec des investissements de l’ordre de 23 millions de francs Cfa. Nous avons une masse salariale de 3 milliards de francs Cfa par an», a-t-il laissé entendre.
Selon M. Diané, l’approvisionnement de Sénégal Pêche Sa est assuré exclusivement par la pêche artisanale locale dont l’achat annuel est de 15000 tonnes pour une valeur de facturation d’achat de 50 milliards de francs Cfa.
«Nous avons opté pour la pêche artisanale. Parce qu’elle représente 90 % du capture au Sénégal », déclare-t-il. Pour développer le secteur de la pêche au Sénégal, le directeur général adjoint de Sénégal Pêche suggère la pratique de la Pisciculture.
«Aujourd’hui, comme dans tous les pays du monde, il faut qu’on se tourne vers la pisciculture. L’Etat du Sénégal a fait beaucoup d’efforts dans ce sens. Maintenant, c’est aux industriels d’être au devant de la scène», soutient-il.
Et de poursuivre ; «la Chine est un pays qui a une très grande expérience dans ce domaine. En effet, 80 % des poissons consommés en Chine proviennent de la pisciculture alors qu’au Sénégal 100 % des poissons proviennent de la mer. Il faut prendre les devants car le poisson se raréfie».