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© Autre presse par DR
élève dans une école primaire de la ville de Dahra |
L’enquête d’évaluation des apprentissages communément appelée ‘’Jángandoo’’ doit susciter, chez les Sénégalais, une dynamique de ‘’changement des comportements’’ en faveur du système éducatif sénégalais, a affirmé mardi, Ngary Faye, Inspecteur d’Académie de Dakar.
''L'enquête Jángandoo doit susciter en chacun de nous un changement de comportements au profit du système éducatif sénégalais et pour l'amélioration de la qualité des apprentissages. Pour ce faire, elle doit faire l'objet d'usage individuel d'abord, et collectif ensuite'', a notamment dit M. Faye.
Il présidait la séance e restitution de l'enquête Jángandoo 2014 menée par le Laboratoire de recherche sur les transformations économiques et sociales (LARTES) de l'Institut fondamental d'Afrique noir (IFAN) de l'Université Cheikh Anta Diop de Dakar.
L'année dernière, 26068 enfants issus de 10.000 ménages ont été testés en lecture, calcul et culture générale dans les 14 régions du Sénégal contre 13 277 enfants venant de 5000 ménages en 2013.
Entre autres résultats, l'enquête Jángandoo 2014 a souligné la persistance des difficultés des élèves en lecture avec un taux de réussite global seulement de 27, 7%, et en mathématiques dont le taux de réussite est de 22, 2%.
Par contre, le taux de réussite est satisfaisant en culture générale avec 86, 7% pour les élèves enquêtés.
Poursuivant son propos, l'IA de Dakar a indiqué que cette enquête du LARTES doit amener chacun à se départir des idées reçues et à jeter un regard critique sur les performances des apprentissages scolaires. ‘'Sur la base des conclusions de Jángandoo, il faut se remettre en cause, en faire un bon usage individuel permettant de tracer une nouvelle voie vers de meilleurs performances scolaires'', a ajouté Ngary Faye.
Selon Binta Rassoul Bâ, chargée de la dissémination au LARTES, cette dynamique de changement est tellement importante que les résultats globaux des tests (calcul, lecture et culture générale) ne sont pas si fameux que cela, avec un taux global de réussite de 31,7%.
‘'C'est pourquoi, a-t-elle poursuivi, le LARTES est en train de travailler sur des guides de rémédiation qui seront disponibles jusqu'au niveau des ménages pour aider les parents à améliorer les performances scolaires des enfants''.
Si l'on considère les performances des enfants par épreuve et en fonction du statut de leur lieu d'apprentissage, les enfants qui fréquentent les écoles privées en français réalisent de meilleurs résultats (57, 5% en lecture et 48, 7% en mathématiques). Ils sont suivis par les enfants des écoles publiques en français avec 31, 2% en lecture et 26, 3% en mathématiques.
En revanche, en mathématiques, les enfants fréquentant les écoles franco-arabes privées devancent légèrement avec 13, 2% ceux issus des écoles franco - arabes publiques (11, 6%).
Autre point, l'enquête révèle également un faible niveau chez les directeurs d'écoles, dont plus de 11% dans la région de Kaolack, par exemple, n'ont pas le baccalauréat.
Pour la région de Fatick, plus de 92% des établissements scolaires n'ont pas de toilettes.
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