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Dumping sur la volaille: Les mises en garde d’Alioune Sarr

Publié le mardi 19 mai 2015 | Sud Quotidien

© aDakar.com par DF
Des boulangeries équipées pour la valorisation des céréales locales
Dakar, le 06 Février 2015 - La Fédération nationale des boulangers du Sénégal (FNBS) a reçu, vendredi à Dakar, 150 pétrins d’une valeur de 450 millions de F Cfa pour l’incorporation des céréales locales dans la panification et les viennoiseries. Photo: Alioune Sarr, ministre du commerce

Ceux qui s’évertueront à importer de la volaille devront le faire selon les dispositions réglementaires mises en place par le gouvernement. Ces précisions sont d’Alioune Sarr, ministre du commerce qui animait vendredi dernier une conférence publique sur le thème : «le dumping commercial et social : quels enjeux pour le Sénégal?», dans le planning des vendredis de Sup déco.

Homologué à 18000 francs CFA, le sac de farine s’acquiert à 14500 francs CFA sur le marché. Une baisse déloyale due au dumping et qui, si les meuniers n’y prennent pas garde, peut en découler des conséquences néfastes aux entreprises conquérantes.

Ces propos sont d’Alioune Sarr ministre du Commerce, du Secteur informel, de la Consommation, de la Promotion des produits locaux et des PME. Il animait une conférence publique vendredi dernier à la chambre de commerce, d’industrie et d’agriculture de Dakar (Cciad), dans le cadre des vendredis de Sup déco de Dakar. Sur ce chapitre, le ministre a dit avoir rencontré les meuniers en vue de discuter sur les enjeux qu’encourent les entreprises en adoptant l’approche dumping pour se repositionner.

Selon le M. Sarr «Il faut que les différentes parties sachent qu’il ne sert à rien d’engager un tel combat dans un contexte où l’on parle de plus en plus d’ouverture des marchés largement exposés au dumping».

Suffisant alors pour que les différentes parties prenantes travaillent à harmoniser les prix et ainsi faire face au dumping social, lequel transcende nos marchés locaux.
Mieux poursuit-il, à l’échelle mondiale (organisation internationale du commerce Omc), «il y a aucune disposition anti dumping». Toutefois, précise le conférencier: «Le Sénégal a mis en place une loi contre le dumping sur la volaille». Parlant justement d’interdiction d’importation de volaille, le ministre se veut clair.

«Le Sénégal a mis en place un mécanisme de régulation pour lutter contre le dumping sur la volaille et qu’aujourd’hui quiconque s’évertuera à enfreindre lesdites dispositions paiera au plus fort», a fait savoir le ministre du commerce aux fossoyeurs. A côté du dumping commercial, figure en bonne place «le dumping social qui a enrichi le commerce international».

Ce manque de cadre légal et viable fait que «certaines entreprises tirent des avantages considérables de la flexibilité de cette déréglementation sociale, ou du droit de travail», a expliqué M. Sarr. Sur ce, il a indiqué que les entreprises étrangères sont soumises au code du travail en vigueur dans ce pays.

Il a par ailleurs invité les entreprises nationales à prendre en compte cette question qui est une réalité dans notre pays.
Selon ses explications: «Avec l’intensification des centres commerciaux ainsi qu’avec le démantèlement tarifaire de plus en plus, il y a un risque de dumping sur les produits, les services, et naturellement les entreprises».

Et pour ce faire, «les Etats doivent mettre en place des mécanismes d’anticipation et de défense contre le dumping», a préconisé le ministre du commerce, tout en rappelant, «qu’au niveau de l’Omc, il existe un accord anti dumping pour le règlement. Au niveau régional, notamment dans l’espace de l’Union économique monétaire ouest africain (Uemoa) il existe des dispositions pour contrecarrer cette pratique».

Mais à son avis, «le seul combat qui vaille, c’est sans l’entente communautaire pour exister aux affres des pays qui subventionnent à outrance leurs entreprises», a-t-il estimé.