Le ministre du Travail, du Dialogue social, des Organisations professionnelles et des Relations avec les institutions a fait face à la presse hier. Mansour Sy a dressé un bilan d’étape «satisfaisant» de son département avec la création de 165 555 emplois en trois ans.
Entre 2012 et 2014, l’Etat du Sénégal a enregistré la création de 165 555 emplois. Le secteur privé est le plus dynamique avec la notification à l’inspection du travail de 135 629 contrats entre 2012, 2013 et 2014. Pour la même période, la Fonction publique a recruté 11 642 agents. Et le ministère de l’Education nationale 8 284 instituteurs et vacataires. Face à la presse, hier dans ses locaux, le ministre du Travail, du Dialogue social, des Organisations professionnelles et des Relations avec les Institutions a donné les dernières statistiques en matière de travail dans le secteur privé. «Au cours de l’année 2014, 1387 établissements ont été déclarés ouverts au niveau des inspections du travail et de la sécurité sociale. Le nombre de contrats à durée indéterminée a connu une augmentation de 18%, passant de 11 760 en 2013 à 13 878 contrats en 2014. La progression du nombre de contrats à durée déterminée a été de 17% soit une variation de +4 733 enregistrements par rapport à 2013, soit plus de la moitié des augmentations : ici le nombre de contrats est passé de 26 333 en 2013 à 31 066 travailleurs engagés en 2014. Les contrats de type saisonnier ont vu leur nombre augmenter de plus du quart des effectifs de 2013 : on a enregistré 3 864 contrats contre 3031 en 2013, soit une progression de l’ordre de 27,5% », a informé Mansour Sy.
D’après le ministre, ces chiffres sont à actualiser avec les derniers programmes lancés par le gouvernement. De plus, l’évasion sociale due à la non déclaration de certains travailleurs ne permet pas d’avoir des chiffres exacts. Pour Mansour Sy, ce «bilan d’étape satisfaisant» est le résultat d’un ensemble d’actions menées pour la promotion et le renforcement du travail décent. A titre d’exemple, il a cité la révision, la réadaptation ou la création de conventions collectives.
Par ailleurs, le Code du travail a aussi été modifié et les contrats de stage régulés. Et pour veiller au respect de la législation du travail dans les entreprises, les missions de contrôle des inspecteurs du travail se sont accrues, a-t-il expliqué. Les moyens limités de ce corps (moins de 40 contrôleurs du travail sur le terrain) vont être corrigés avec la première étape du plan d’actions du Pacte national de stabilité sociale et d’émergence économique d’un coût de 3, 9 milliards de francs Cfa récemment validé. Une loi de finance rectificative va prendre en charge, dès 2015, cette première phase pour l’amélioration du dialogue social. Il est aussi question d’améliorer la santé et la sécurité au travail. Pour 2014, la Caisse de sécurité sociale a enregistré 2400 accidents du travail en 2014 pour un coût de 4 milliards, a informé le ministre.