Sport
Makhtar N’Diaye, agent de joueurs en NBA
Publié le samedi 16 mai 2015 | Diasporas-News
© Autre presse par dr
Makhtar N`Diaye, agent de joueurs en NBA |
 |
NEWS |
|
|
NEWS |
© Autre presse par dr
Makhtar N`Diaye, agent de joueurs en NBA |
Il fait certainement partie des Africains qui représentent valablement notre continent en NBA. Devenu agent de joueurs après une carrière bien remplie sur les parquets, Makhtar N'Diaye est devenu agent. Avec ténacité et courage, celui qu'on a surnommé "le cogneur", du temps où il jouait, est en train, à 42 ans, et avec ses 2,08m de devenir un personnage incontournable dans la ligue professionnelle américaine et une fierté pour l'Afrique. Nous l'avons rencontré. Entretien.
Diasporas-News : Pouvez-vous nous faire un petit rappel sur votre parcours de joueur international sénégalais?
Makhtar N'Diaye : Je m'appelle Makhtar Vincent N'Diaye et je suis le premier basketteur sénégalais a avoir joué en NBA. J'ai commencé au club de Bopp, puis j'ai joué à la Jeanne d'Arc de Dakar. J'ai atterri par la suite en France, à Reims où j'ai côtoyé des joueurs de haut de niveau tels que Derrick Lewis, Paul Fortier, qui m'ont incité à aller aux USA. A l'époque Étienne Preira et moi étions au centre de formation.
Aux Etats-Unis, j'ai d'abord été étudiant à Michigan State où j'ai rencontré Olivier Saint Jean devenu Tariq Abdul Wahad après sa conversion à l'Islam, et qui était le premier français en NBA. Mais j'ai dû quitter Michigan pour l'Université de North Carolina (UNC) avec pour coach le légendaire Dean Smith. A cette époque, l'université n'acceptait pas de transfert de joueur venant d'une autre faculté; là encore j'ai été le premier à être accepté. J'ai eu l'honneur de jouer avec Vince Carter, Antawn Jamison, Shammond Williams entre autres. Je me retrouve ensuite à Vancouver en 1998 avec un contrat de 3 ans malgré le fait de ne pas avoir été sélectionné dans la draft. L'année d'avant j'avais gagné la coupe d'Afrique des Nations à Dakar.
D-N : Comment devient-on agent de joueurs NBA?
M N : Je suis devenu agent de joueur par accident car je n'ai jamais songé à exercer cette profession. J'ai toujours souhaité travailler pour une franchise ou un club de haut niveau en tant que président ou manager général. Quand je jouais, j'étais représenté par la compagnie WMG et Arn Tellem était mon agent. Après la NBA j'ai joué à Roanne et terminé ma carrière à Paris. C'est alors qu'il m'a proposé de les rejoindre. J'ai un peu hésité avant d'accepter mais bon je ne me plains pas aujourd'hui car je suis heureux de mon choix.
D-N : Quelle est la vie d'un agent? Où sont situés vos bureaux?
M N : Je suis agent certifié NBA et FIBA et je n'ai pratiquement pas de vie. Je suis entre deux avions, quand je ne suis dans une salle de basket pour soit recruter ou visiter des clients. J'ai la chance de travailler pour la plus grosse agence au monde et j'en suis très fier. J'ai suivi les pas de Bouna N'Diaye, agent franco sénégalais mais surtout africain comme moi qui a su s'imposer dans ce milieu. Nos bureaux sont situés sur Madison Avenue à New-York.
D-N : Quelle est la particularité de votre métier, et quels sont les joueurs célèbres que vous avez déjà eu à manager?
Être agent c'est comme être boulanger; le meilleur pain se vend toujours plus vite. Alors en tant qu'agent je me dis juste qu'il me faut de bons joueurs et tant que j'en aurai, ça ira. J'ai de la chance car notre compagnie manage de nombreuses superstars comme Russell Westbrook, Anthony Davis, Derrick Rose, Gorgui Dieng, Marc et Pau Gasol etc.
D-N : Quels conseils aimeriez-vous donner aux jeunes africains qui rêvent de NBA?
M N : En tant qu'Africain, j'essaye toujours de bien représenter non seulement mon pays le Sénégal, mais l'Afrique en général. Ce n'est pas toujours évident surtout dans notre milieu mais, comme mes parents me l'ont toujours répété, "Travaille dur, respecte ce que tu fais et le reste suivra". En Afrique on a trop tendance à vouloir aller au paradis sans mourir (rires). On n'a rien sans rien; il faut se battre, ne pas vouloir être seulement parmi les meilleurs, mais désirer être le meilleur. Que ce soit la NBA ou ailleurs pour mes petits frères et sœurs le conseil, c'est travail, respect et dévouement. Le talent seul ne suffit pas; il faut se battre. Mais j'ai bon espoir que plusieurs de mes jeunes frères pourront évoluer bientôt en NBA. Je ferai le maximum pour les aider!
Malick DAHO
| Nos réseaux sociaux |
|
Tous les articles d'actualités
