Le maire socialiste de la ville de Dakar, Khalifa Sall, s’est constitué avocat défenseur du frère de Macky Sall concernant son élection à la tête de l’Uael. S’exprimant en marge d’une session du conseil municipal de la ville de Dakar, le jeudi 13 mai dernier, Khalifa Sall, estimant que c’est l’Ams qui a obligé et présenté la candidature d’Aliou Sall, a indiqué que le maire de Guédiawaye est victime d’un mauvais procès sur cette question-là.
«Un mauvais procès!» C’est ainsi que le maire socialiste de la ville de Dakar, Khalifa Sall, a qualifié la vive polémique qui a suivi la nomination du président de l’Association des maires du Sénégal (Ams) à la tête de l’Union des Associations des Élus Locaux (Uael). S’exprimant à l’issue d’une réunion du conseil municipal de la ville de Dakar sous sa présidence, le jeudi 13 mai dernier, le secrétaire national à la vie politique du Parti socialiste s’est plus qu’érigé en défenseur du frère de Macky Sall. Il a tout simplement déploré les vives critiques qui ont amené le maire de Guédiawaye à cracher sur son fauteuil de président de l’Uael, vingt-quatre heures après son élection
. «L’Uael était créée comme structure de concertation et de coordination entre les différents ordres de collectivités locales sur la demande de la coopération canadienne qui voulait accompagner les collectivités locales du Sénégal dans certains domaines dont la fiscalité locale. Sa présidence est tournante entre les différentes associations membres. Autrement dit, tous les deux ans, un président d’association assure la présidence pour ensuite passer le témoin à son collègue d’une autre association», explique ainsi Khalifa. Avant d’ajouter dans la foulée, que «le président Alé Lô que nous félicitons d’ailleurs pour son bon travail à la tête de l’Uael est resté pendant dix ans à la tête de cette organisation pour la simple raison que Baldé et Aliou Niang, respectivement président de l’Ams et président des Régions, ne voulaient pas être président. Donc, aujourd’hui, ce n’est pas Aliou Sall qui est candidat. C’est l’Ams qui l’a obligé à être candidat et qui a présenté sa candidature. Je dis comme Baldé, sur cette question-là, vraiment on lui fait un mauvais procès».
Poursuivant son propos, le secrétaire national à la vie politique du Ps invite à faire la part des choses. «Ce n’est pas la personne d’Aliou Sall qui importe. Le poste de présidence de l’Uael est confié au président de l’Ams et non à une personne. Il faut que les gens sachent faire la part des choses. Je ne suis pas d’accord avec sa démission bien que je ne sois pas membre du bureau de l’Ams». «J’ai appelé moi-même Aliou Sall pour lui dire : tu as tort de démissionner et tu n’as pas raison. Car, je considère que, si j’étais membre du bureau de l’Ams, sa démission ne devrait pas être acceptée», a estimé pour finir Khalifa Sall.
RÉFORME DE LA LOI SUR LA GESTION DES TAXES SUR L’ÉLECTRICITÉ CONSOMMÉE, L’EAU, LE STATIONNEMENT : KHALIFA SALL AVERTIT : «SI LES COMMUNES PERDENT LES TAXES...»
Le maire socialiste de la ville de Dakar, Khalifa Sall, abordant la question relative au projet de révision de loi portant la gestion des taxes sur l’électricité consommée, l’eau, le stationnement a averti que ce projet risque de plomber le fonctionnement d’un nombre de collectivités locales de la région de Dakar. Assurant que les communes de Dakar sont en réflexion avec les autorités du gouvernement pour permettre aux collectivités locales de la région de bénéficier de ces taxes, Khalifa Sall est cependant formel. «Si les communes perdent les taxes sur l’électricité consommée, l’eau, le stationnement, elles risquent de ne plus fonctionner. Nous nous sommes organisés pour sensibiliser le gouvernement pour qu’il comprenne que l’Acte 3 doit viser à renforcer les collectivités locales et non les affaiblir».
BLOCAGE EMPRUNT OBLIGATAIRE DE LA VILLE DE DAKAR : Khalifa Sall confirme la saisine de la Cour supreme
Le maire de Dakar est également revenu sur l’affaire du blocage de l’emprunt obligataire de la ville. Répondant à une interpellation, Khalifa Sall a confirmé l’information relative à la saisine de la Cour suprême par la mairie de Dakar pour recevoir l’arbitrage de la juridiction sur ce différend qui oppose l’institution municipale à l’Etat. Et c’est pour indiquer qu’il ne s’agissait rien d’autre que d’une mesure conservatoire. Car, selon le maire, «la Fondation Gates et le gouvernement américain sont en train de travailler pour rapprocher les positions».«Cependant, j’estime que dans des cas pareils, il faut une mesure conservatoire. Il faut permettre à la justice de se prononcer sur ce genre de dossier afin de servir de jurisprudence», a expliqué le maire de Dakar qui a annoncé par la même occasion la reprise du pavage des rues de Dakar.