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Sédhiou - Déficit en couverture médicale: 1 Infirmier pour 6.330 habitants
Publié le vendredi 15 mai 2015  |  Sud Quotidien




Le ratio que présente la région de Sédhiou est d’un infirmier pour 6.330 habitants et cela, malgré les efforts jusqu’ici consentis par les pouvoirs publics, dit-on. Outre la capitale régionale qui souffre d’un déficit de couverture médicale, le milieu rural en pâtit avec des difficultés de mobilité et de médiocrité des offres de service.

Malgré les efforts jusqu’ici consentis en matière de couverture médicale, la région de Sédhiou reste toujours à la traîne face aux besoins sans cesse croissants en personnel de santé. A ce jour, la région dispose de 78 infirmiers dont 38 fonctionnaires, 20 agents contractuels et autant de communautaires soit un ratio d’un infirmier pour 6.138 personnes. Si le besoin est manifeste même dans les structures de santé de la capitale régionale, il est plus accru en milieu rural où l’éloignement, l’enclavement, la médiocrité des moyens de transport et le délabrement des postes de santé abrègent tout espoir d’un patient en situation d’urgence.

N’est-ce pas ce qui explique les nombreuses complaintes de rue des populations de la région et celles de Sonkodou confinées dans un enclavement maladif. « Ici, c’est comme si nous n’avons pas le droit de tomber malade, tellement les conditions de soins médicaux sont dérisoires. Les structures de santé sont trop loin et les pistes sablonneuses éreintantes pour malades et femmes en état de grossesse. Nous interpellons le pouvoir public à nous considérer comme des Sénégalais à part entière et non entièrement à part », avait déclaré Ibrahima Faty, le porte parole des manifestants dans le Sonkodou il y a quelque temps.

Les zones du Boudié et du Diassing en ont fini par inscrire dans leur agenda, pour chaque année, l’organisation d’une marche pour exhiber l’effondrement d’un espoir adossé aux nombreuses promesses. Dans le secteur du Kabada et du Dator, les villages non loin de la frontière préfèrent envoyer leurs malades en Gambie voisine au lieu de faire des centaines de kilomètres chez soi sans être sûr de trouver les soins adéquats. Et, selon certaines indiscrétions, nombreux sont aussi des agents qui rechignent à servir dans des zones dites déshéritées.
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