Le nom de Sabodala gold operations (Sgo) est au Tribunal de Dakar, depuis que son ex-Dg Macoumba Diop a opté de donner une suite judiciaire à son licenciement. Finalement, a-t-on appris, toutes les tentatives de conciliation opérées par Teranga Gold Corporation, qui chapeaute Sgo, ont échoué, l’ex-Dg sénégalais voulant coûte que coûte vider le contentieux devant la barre.
Le licenciement de Macoumba Diop de son poste de directeur général de Sabodala gold operation (Sgo) prend une autre tournure. Celle-là vire en effet à un contentieux judiciaire, et qui parle de procès subodore forcément des risques de déballages. Surtout, si l’on sait les conditions dans lesquelles l’ex-Dg sénégalais a quitté la société australienne.
Le Quotidien, qui avait révélé, il y a quelques mois, le licenciement de Macoumba Diop, a appris de sources autorisées, que l’affaire est entre les mains d’un juge. Celui-ci attendrait même les conclusions de la partie civile, qui n’entend pas avaler la pilule d’un «licenciement pour le moins douteux et intrigant». Selon toujours nos interlocuteurs, le départ de M. Diop de la Direction de Sgo, au profit d’un autre Sénégalais en l’occurrence Abdoul Aziz Sy, est un schéma pour «maquiller» le sentiment anti-sénégalais, qui serait de mise dans l’entreprise d’exploitation d’or, surtout au niveau des postes de commandement.
Il faut dire que Teranga Gold Corporation, qui chapeaute la Sgo, a usé de plusieurs artifices, pour retarder l’introduction du dossier en justice, en proposant une conciliation avec Macoumba Diop. Mais nous avons appris, que celle-ci n’a pas pu aboutir, à cause de la «détermination» du plaignant. En voulant procéder à une conciliation, nos sources indiquent que Teranga Gold Corporation voulait éviter que ce dossier sulfureux figure dans les publications des résultats du groupe, au premier trimestre 2015. Car, cela risquerait d’avoir des conséquences désastreuses sur le marché financier international.
Maintenant que l’affaire s’est invitée au prétoire, des révélations sont attendues, relativement aux «rapports très tendus et heurtés» qui ont jalonné le magistère de Macoumba Diop à la tête de Sgo.
L’un des avocats de la partie civile, joint par téléphone, a indiqué qu’un licenciement régulier se fait lorsqu’il y a un motif personnel, c’est-à-dire lié à l’employé ou un motif lié aux conditions économiques de l’entreprise. Seulement, dans le cas du licenciement de Macoumba Diop, ni l’un ni l’autre des motifs n’est établi. Préférant s’en limiter là, dit-il, en attendant que l’affaire connaisse des développements. Macoumba Diop, lui-même, joint par téléphone, a dit s’en tenir aux propos de l’un de ses avocats. De toute façon, dit-il gentiment, il parlera le moment venu. Par contre Le Quotidien n’a pas réussi à avoir au téléphone son prédécesseur au poste, habilité à parler au nom de Sgo. Son portable sonnait dans le vide et il n’a pas jugé nécessaire de répondre au message envoyé dans son appareil.
Cette affaire à n’en pas douter, risque de secouer Sgo, puisque Macoumba Diop aurait fait les frais de ses prises de position «en faveur des travailleurs sénégalais», confinés aux postes de subalterne et qui seraient traités de façon irrespectueuse par le personnel expatrié dirigeant. Le Quotidien avait rapporté les propos de certains autochtones, qui se disaient surpris par le départ de Diop qui, selon eux, a toujours défendu la cause des Sénégalais hors et à l’intérieur de l’entreprise. Affaire à suivre…