Un groupe d'experts indépendants a été mis en place, le 9 mars, par les Nations unies pour évaluer « tous les aspects de l'action de l'OMS » face à l'épidémie Ebola. Ce groupe de sept experts, présidé par la Britannique Barbara Stocking, ancienne présidente d'Oxfam Grande-Bretagne, a rendu ce lundi 11 mai son rapport. Le retard et surtout les défaillances de l'OMS dans la gestion de l'épidémie y sont dénoncés. L’épidémie d'Ebola a fait plus de 11 000 morts en Guinée, en Sierra Leone et au Liberia, les trois pays ouest-africains les plus touchés.
Le rapport pointe tout d'abord le retard à l'allumage de la machine OMS. L'organisation mondiale de la Santé a déclaré l’épidémie d’Ebola une « urgence de santé publique mondiale » seulement le 8 août alors que des avertissements précoces avaient été lancés depuis les mois de mai et juin. Le groupe d'experts ne comprend toujours pas pourquoi ces alertes n'ont pas abouti à une réponse adéquate et sérieuse.
Autre dysfonctionnement, et non des moindres, concerne la riposte internationale qui n'a pris de l'ampleur qu'en septembre, lorsque l'ensemble du système des Nations unies a réagi et qu'une autre structure, la Mission des Nations unies pour la lutte contre Ebola, a été créée. Ainsi, l’OMS n’a pas « cherché le soutien d’autres agences de l’ONU » et des ONG spécialisées dans l’humanitaire. Si cela avait été fait à un « stade précoce », cela aurait pu faire « éviter la crise » qui a conduit à la nécessité de la création de ces structures, indique le rapport.
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