Me Doudou Ndoye a déploré hier, sur les ondes de la Rfm (radio privé) le caractère sélectif de la traque. Invité du jour de l’émission Grand Jury, l’ancien ministre de la Justice a dit regretter que cette démarche de reddition n’ait pas été étendue aux autres présumées coupables du délit d‘enrichissement illicite. Doudou Ndoye s’est aussi dit favorable à la décision d’envoyer les soldats sénégalais en Arabie saoudite du chef de l’État. A qui, il précise par ailleurs qu’il n’y a pas de possibilité autre que référendaire concernant la réduction de son mandat.
Après ses sorties contre la Cour de répression de l’enrichissement illicite (Crei)qui, selon lui, est supprimée avec la réforme du secteur judiciaire sous le régime socialiste, l’ex-ministre de la Justice Me Doudou N’doye est encore revenu à la charge. Invité de l’émission Grand Jury de la radio Rfm (privée), l’avocat a déploré le caractère sélectif de la traque des biens mal acquis.Il a ainsi regretté le fait que cette démarche de reddition n’ait pas été étendue à tous les personnes présumées coupables du délit d’enrichissement illicite.
«Il s’agit d’un processus économico-politique. Ce mouvement doit être général. Il ne s’arrête pas à un règlement d’un compte. Ou bien on fait tout, ou bien on ne fait rien. S’il (ndlr : Macky Sall) m’avait écouté, il ne l’aurait jamais fait. S’il m’avait bien lu, il ne l’aurait jamais fait … I», clame l’ancien président de la Commission nationale de réforme foncière. Non sans inviter le ministre de la Justice, Me Sidiki Kaba pour qui la traque va se poursuivre, à demander à l’Office national de lutte contre la fraude et la corruption(OFNAC) de transmettre à la CREI tous les dossiers qu’il a en main.
Interpelé sur la décision d’envoyer des troupes sénégalaises en Arabie saoudite, l’avocat politicien n’est pas allé par quatre chemins. «L’Arabie Saoudite est un pays qui nous a soutenu pendant 60 ans. Tous les rois d’Arabie Saoudite ont soutenu les Présidents du Sénégal. Ils ont apporté beaucoup d’argent à chaque fois qu’on avait des problèmes budgétaires…», explique l’ex-ministre de la Justice. Non sans ajouter dans la foulée «lorsque quelqu’un vous a aidé pendant 50 ans, il est tout à fait normal de le soutenir en cas de besoin».
Sur la question de la réduction de la durée du mandat présidentiel, l’avocat est formel. «Sur le plan juridique, il n’y a pas de possibilité autre que référendaire. L’élection du président de la République au suffrage universel a entrainé le peuple Sénégalais à voter et à élire Macky Sall pour 7 ans dans le cadre d’une Constitution. Donc, c’est le peuple qui lui a donné l’obligation et le droit de rester pour 7 ans comme prévu en tant que président de la République. Donc, c’est le peuple qui peut modifier cela. Ce mandat ne peut être réduit que par voie référendaire», a estimé l’avocat même s’il reconnait par ailleurs que ce référendum va occasionner la perte de quelques petits milliards.