L'Etat doit s'imposer en garant de "l'éthique sénégalaise" autant que les artistes, a soutenu Faada Freddy du groupe "Daara J", déplorant le recul des valeurs devant l'attrait de l'argent.
"Des valeurs comme le +diom+, +ngor+, nous les perdons pour l'argent. L'Etat doit être le gardien de l'éthique sénégalaise", a-t-il déclaré dans un entretien paru dans l'édition du week-end du quotidien Le Soleil.
Il a fait état d'une "crise des vertus depuis une dizaine d'années" au sein de la société sénégalaise, se disant impatient de "voir des infrastructures, une autosuffisance alimentaire, une éducation mieux gérée au Sénégal".
"Beaucoup de gens traînent dans la rue, beaucoup trop de délinquance, trop de mendiants valides qui demandent l'aumône au nom de tel ou tel marabout. Je ne pense pas que Serigne Fallou ou Cheikh Ibrahima Niasse envoie ces gens-là", a-t-il dit.
Le rappeur, disciple tidiane, dit avoir "découvert l'unicité à travers un monde où les couleurs se confondent, les êtres se confondent pour n'être qu'un".
"La foi est une force, une culture qui nous permet d'atteindre l'amour universel", a ajouté Faada Freddy, de son vrai nom Abdou Fatha Seck.
"Ce qui m'indigne, a poursuivi le rappeur, c'est le mépris de l'autre, parce que certains pensent que sa spiritualité est basse, sa couleur n'est pas noble, son peuple est pauvre".
"Ce sont les préjugés contre l'humanité de certains. Je pense que cela ne résout pas le problème pour un équilibre mondial", a-t-il soutenu.