La Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), ambitionne d’atteindre "un développement durable inclusif’’ au profit de ses pays membres, après 40 ans d’existence, a soutenu, mardi à Dakar, sa commissaire chargée des affaires sociales et du genre, Fatoumata Dia Sow.
Dans cette perspective, la CEDEAO compter s’orienter "vers de meilleures perspectives", suivant "une vision claire fondée sur plus de responsabilité et d’humilité’’, a-t-elle déclaré à l’occasion de la cérémonie de célébration du 40e anniversaire de la CEDEAO.
La CEDEAO est engagée dans l’atteinte de cet objectif, "car c’est le temps d’une nouvelle génération qu’il faudra accompagner pour préserver les acquis, l’héritage d’une intégration réelle qui atteint le sommet de non-retour", a déclaré Mme Sow.
Pour ce faire, "toutes les bonnes volontés" sont appelés "à s’impliquer davantage dans ce processus d’intégration régionale", a indiqué la commissaire chargée des affaires sociales et du genre de la CEDEAO.
Cette organisation d’intégration ouest-africaine compte 15 pays membres, à savoir le Bénin, le Burkina Faso, le Cap-Vert, la Côte d’ivoire, la Gambie, le Ghana, la Guinée, la Guinée Bissau.
Le Mali, le Niger, le Nigeria, le Sénégal, la Sierra-Leone, le Togo et le Liberia complètent la liste des Etats membres de la CEDEAO dont la présidence est actuellement assurée par le Burkina Faso.
Selon Fatoumata Dia Sow, la célébration des 40 ans de la CEDEAO doit conduire l’organisation à "une introspection rigoureuse qui permettrait de mesurer le chemin parcouru", ses acquis, forces et faiblesses, mais également à tirer les leçons de ses échecs.
"Cela ne se fera sans la participation de tous", a-t-elle insisté, soulignant que le 40e anniversaire de la CEDEAO est le moment indiqué pour revisiter le chemin parcouru par cette organisation.
De l’avis de Fatoumata Dia Sow, la CEDEAO s’impose désormais comme ’’une institution structurée et restructurée’’ avec une Commission, un Parlement, une Cour de justice et des institutions spécialisées, "le tout sous le contrôle du conseil des ministres" et de la conférence de chefs d’Etat et de gouvernement.
Ces deux instances se réunissent régulièrement pour entériner les grandes décisions quoi font vivre l’organisation.
La mise ne place d’un marché commun, la libre-circulation des personnes et des biens, l’adoption d’un Tarif extérieur commun (TEC) et l’harmonisation d’une réglementation douanière commune, comptent par les acquis de la CEDEAO dans le domaine de l’intégration sous-régionale.
Aussi a-t-elle insisté sur la nécessité de l’intériorisation du sentiment d’appartenance à une même communauté liée par la volonté de vivre ensemble et d’engager "de grands projets à l’échelle régionale’’, dont celui portant sur une monnaie unique à l’échelle 2020.
Partant de là, a-t-elle poursuivi, "nous pourrions ensemble nous attaquer aux défis majeurs" dans des domaines tels que la santé et l’éducation pour tous, l’emploi des jeunes, la sécurité alimentaire, l’autosuffisance alimentaire, l’accès à l’eau potable, l’instauration de la paix, la sécurité et de l’Etat de droit, entre autres.
"La vision 2020 de la CEDEAO projette une région de paix et de prospérité, découlant des engagements de développement à long terme par l’ensemble de la communauté régionale", a indiqué Fatoumata Dia Sow.
Les célébrations du 40e anniversaire de la CEDEAO portent sur le thème "Pertinence et défis de l’intégration régionale dans l’espace CEDEAO : rôle des parties prenantes". Cet évènement a été marqué par une remise de distinctions à une dizaine de personnalités qui se sont investies dans la réussite de l’intégration africaine.