L’impact du tourisme dans la vie des populations, notamment dans leur santé, s’est encore une fois illustré le week-end dernier dans la commune de Médina Sabakh. L’association française « Maires sans frontières » de Perigord, en partenariat avec la village de vacances « Caïman » de Sokone et d’autres organisations humanitaires françaises, a mis à la disposition des populations une nouvelle ambulance.
Ces organisations françaises et sénégalaises se sont livrées à un tel exercice pour relever le niveau du plateau technique existant dans le poste de santé local et faciliter les opérations de transfert des nombreux malades vers des structures plus compétentes. La réception de cet important outil de mobilité sanitaire s’est effectuée, ce samedi, en présence du président du comité d’initiatives des professionnels du tourisme de Fatick Issa Baro, du 2e Adjoint au maire de Fatick, Issakha Dieng, du sous-préfet de Médina Sabakh et d’autres dignitaires de la localité.
Pour l’infirmier chef de poste Thierno Sonko, «il s’agit-là d’une priorité qui a été solutionnée. Compte tenu de l’importance de la population polarisée par le poste, chiffré à 35.000 âmes réparties autour de 27 villages, et la grande affluence provoquée par l’arrivée massive de patients gambiens dans ce poste frontalier, le transfert des cas d’urgence constituait un véritable casse-tête pour les services de santé. L’état défectueux de la route Nioro / poste Keur Ayip s’y ajoutant, Médina Sabakh avait de faibles chances de conduire un malade vers le poste le plus proche, sans complications additionnelles ou pertes en vie humaine. « Depuis la mise à l’arrêt de notre dernière ambulance pour des raisons techniques, nous nous sommes dépêchés à prendre les numéros de téléphone de l’ensemble des chauffeurs de véhicules « 7 places » pour trouver une issue à cette problématique. Ou faire des fois appel à Nioro ou Kaolack pour le redéploiement de nos urgences », a fait savoir le responsable.
Pour le donateur, cette action se justifie par rapport à un principe auquel les professionnels du tourisme se sont tous pliés : « nous développons un tourisme participatif ou durable. Et pour réussir un tel pari, nous sommes non seulement contraints à procéder à une implication massive des populations, mais nous devons aussi agir de telle sorte que le tourisme développé au Sénégal soit d’un apport positif pour les populations. Dans ce sillage, nous invitons les institutions locales du pays à promouvoir les valeurs culturelles existant dans leurs différentes collectivités afin de mieux contrôler leurs coopérations avec les pays du Nord.
Puisque l’intention d’offrir une ambulance aux populations de Médina Sabakh est venue d’un voyage effectué par un groupe de maires français sur les sites mégalithiques de Sine Ngayène, les populations doivent se servir de l’expérience et développer leurs différentes facettes culturelles pour mieux profiter de l’intervention extérieure », a-t-il proposé.