Le Tribunal du travail, chargé de régler les contentieux entre les travailleurs et leurs employeurs, est non fonctionnel à Diourbel. La conséquence est que plusieurs dossiers souffrent au Palais de justice.
Les travailleurs sont ainsi lésés. Babacar Mbodji, Inspecteur du travail, chef du service régional du travail et de la sécurité sociale, s’en désole même, pour ne pas dire qu’il s’en émeut. «Depuis que je suis affecté ici en février 2014, le Tribunal du travail n’est pas fonctionnel du fait de l’absence d’assesseurs. Ce qui fait que le Tribunal ne peut pas convoquer parce qu’il faut, conformément au Code du travail, que sa composition soit complète pour que les gens puissent agir et arbitrer par rapport à des dossiers qu’on leur transmet. J’ai transmis l’information aux autorités, je pense qu’au niveau du Tribunal, ils ont fait pareil pour le ministère de la Justice. Ces assesseurs doivent être nommés par le ministre du Travail, du Dialogue social, chargé des Relations avec les institutions.»
Pour pallier ces défaillances, l’inspecteur du travail envisage de s’inspirer des bonnes pratiques qui ont cours à Louga et qui ont permis la nomination des assesseurs. En quoi faisant ? «En provoquant les rencontres au niveau régional des organisations patronales et syndicales pour qu’elles proposent des assesseurs. Ce sera fait au plus tard le 8 mai prochain», dit-il.
L’inspecteur du travail se réjouit par contre du climat social, généralement apaisé à Diourbel où seuls les secteurs de la santé et de l’éducation sont en ébullition. En plus du manque d’assesseurs, l’inspection du travail souffre également du déficit de ressources humaines. Seuls lui et un contrôleur du travail font le travail, en plus dans un marché très fréquenté, celui de Ndoumbé Diop.