Le Comité de pilotage du projet d’amélioration du système de stockage de riz paddy dans la Vallée du fleuve Sénégal a validé hier le plan d’actions de la deuxième phase dudit projet. Financé à hauteur de 320 millions de francs Cfa par l’Agence espagnole de coopération internationale pour le développement (Aecid), ce projet vise à réaliser 7 autres magasins de stockage dans les départements de Dagana et de Podor.
Le gouvernement espagnol continue de soutenir le gouvernement sénégalais dans son programme d’autosuffisance alimentaire. Convaincus de la politique agricole du Président Macky Sall, les Espagnols ont mis à la disposition du Sénégal une subvention de 500 mille euros, soit plus de 320 millions de francs Cfa, en vue d’améliorer le système de stockage du riz paddy dans la Vallée du fleuve Sénégal. «Cette subvention nous permettra de construire 7 autres magasins, soit une capacité de près de 5 mille tonnes, représentant presque 10% d’augmentation de la capacité actuelle de stockage au niveau de la Vallée du fleuve Sénégal. Au terme de ce projet, ce sera au moins 40% de cette capacité qui sera l’œuvre de la Coopération espagnole. Une relation ne saurait être fructueuse», s’est réjoui hier Waly Diouf, coordonnateur du Programme national d’autosuffisance en riz (Pnar), lors d’une réunion du Comité de pilotage du projet d’amélioration du système de stockage.
La construction de ces 7 magasins de stockage est prévue dans les départements de Dagana et de Podor.
Une première phase de ce projet a permis d’installer 17 magasins de stockage de riz paddy. Cela constitue, selon Rafael H. Garcia, coordinateur général de la Coopération espagnole, «une contribution importante qui a permis non seulement d’avoir la capacité de stockage de 10 mille 620 tonnes, mais également d’augmenter les superficies rizicoles et de sécuriser les productions». Avec ces deux composantes, dit-il, «nous espérons que la Coopération espagnole est en train de soutenir le Pracas (Programme d’accélération de cadence agricole du Sénégal) et le Programme d’autosuffisance en riz».
En effet, explique le directeur du développement et d’appui aux Collectivités locales à la Saed, Amadou Thiam, «le déficit de stockage a été identifié comme contrainte majeure à l’augmentation des superficies cultivées et à la réalisation de la double culture. Les 17 magasins qui ont été réalisés dans un premier temps et qui ont été utilisés à 100% ont permis de rendre effective la mise en œuvre de la double culture dans les cuvettes bénéficiaires. Ces investissements viennent d’être augmentés avec la réalisation de 7 autres magasins d’une capacité totale d’environ 5 mille tonnes. Je pense qu’investissement ne peut pas être meilleur par rapport à la mise en œuvre du Pnar et l’atteinte de ses objectifs».
Ces investissements espagnols sont bien appréciés en ce sens. Et les responsables de la Saed estiment «pouvoir encore cheminer ensemble pour réaliser d’autres magasins. Car c’est un investissement qui conditionne la réussite du Pnar».
L’Espagne, d’après le coordonnateur général de la coopération, a montré son engagement dans le développement de la filière rizicole. M. Garcia rappelle que son pays a soutenu à hauteur de 20 millions de dollars, plus de 10 milliards de francs Cfa, un vaste programme de la Banque mondiale dans la Vallée du fleuve Sénégal et dans la Vallée de l’Anambé, qui a permis d’aménager 10ha de riz. Et, renseigne-t-il, d’autres possibilités de financement existent pour élargir ce projet de réalisation de magasins de stockage. Conscients de cela, les responsables de la Saed n’entendent ménager aucun effort pour en profiter.
Le privé invité à investir dans la riziculture
Le coordonnateur du Programme d’autosuffisance en riz (Pnar) a profité de la réunion du Comité de pilotage du projet d’amélioration du système de stockage du riz paddy dans la Vallée du fleuve Sénégal pour exhorter le privé national et international à investir dans la riziculture. Pour les investisseurs espagnols, Waly Diouf a demandé à Rafael H. Garcia, coordinateur général de la Coopération espagnole, de les «informer sur les opportunités d’investissement qui existent au niveau de la Vallée du fleuve Sénégal, particulièrement dans le domaine de la riziculture». Aujourd’hui, explique M. Diouf, «avec l’engagement politique pour atteindre l’autosuffisance en riz, porté au plus haut niveau par le président de la République, mais aussi l’environnement des affaires qui est extrêmement favorable et la rentabilité qui est liée tout simplement à l’activité de la riziculture militent en faveur d’investissements du privé. Le Sénégal est ouvert. Nous invitons donc le privé national comme international à venir investir dans le domaine de la riziculture et particulièrement au niveau du Nord du Sénégal».