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Sénégal: le gouvernement réduit les salaires des enseignants en grève (syndicat et enseignants)

Publié le vendredi 1 mai 2015 | AFP

© aDakar.com par DF
La famille et le dialogue interreligieux au menu du 2e congrès de l’URPAO
Dakar, le 04 Novembre 2014- La famille comme enjeu du dialogue interreligieux est au cœur du 2e congrès de l’Union des prêtres de l’Afrique de l’ouest (URPAO) qui s’est ouvert mardi à Dakar. La cérémonie d’ouverture s’est déroulée en présence du ministre de la Fonction publique, Viviane Laure Elisabeth Bampassy.

Dakar, Le gouvernement sénégalais a réduit les salaires des enseignants du primaire et du secondaire, en grève cyclique depuis décembre pour des revendications liées notamment à l’indemnité de logement, a-t-on appris vendredi de source syndicale et auprès d’enseignants.

"Les salaires de beaucoup de nos camarades ont effectivement été ponctionnés" fin avril, a confirmé vendredi à l’AFP Ndongo Sarr, un responsable du Cadre unitaire des syndicats dans l’enseignement moyen et secondaire (Cusems), une des organisations qui mène la grève.

Plusieurs enseignants interrogés par l’AFP ont fait part de réductions sur leurs bulletins de paie d’avril, des "ponctions" dont les montants varient en
fonction de leurs grades et du nombre de jours de grève depuis le début du mouvement en décembre.

"Ce n’est pas sérieux de charcuter nos salaires de cette manière. Dans ces conditions, comment peut-on suspendre notre mouvement", a relevé l’un d’eux auprès de l’AFP.
Le ministre chargé de l’Education, Serigne Mbaye Thiam, a déclaré jeudi à la presse que le salaire n’est pas dû par le gouvernement pendant les jours de grève, "non travaillés" selon la loi a-t-il précisé.

Les élèves du public ont organisé des manifestations dans plusieurs localités pour appeler le gouvernement et les syndicats à trouver une issue pour éviter que l’année 2014/2015 ne soit déclarée nulle.

Le président sénégalais Macky Sall avait appelé le 22 avril les enseignants à arrêter leur mouvement, affirmant compter sur leur "sursaut patriotique".

"J’ai en face de moi des patriotes qui sont conscients de leur rôle historique consistant à défendre et à préserver l’école sénégalaise", avait-il dit, demandant aux enseignants de prendre en compte les contraintes budgétaires de l’Etat.

Les syndicats d’enseignants du primaire et du secondaire observent depuis fin décembre des arrêts de travail de plusieurs jours dans la semaine pour exiger le respect d’accords signés avec le gouvernement en février 2014.

L’indemnité de logement, dont les syndicats réclament la hausse de 60.000 FCFA (91 euros) à 100.000 FCFA (152 euros), est le principal point de blocage dans les négociations avec le gouvernement.

mrb/jpc