Le traitement des revendications des enseignants nécessite que soit trouvé "un médiateur sensible aux préoccupations" des différents protagonistes de la crise scolaire, a indiqué Landing Savané, secrétaire général de And Jef/Parti africain pour la démocratie et le socialisme Authentique (AJ/PADS Authentique).
"Peut-être faudrait-il un médiateur sensible aux préoccupations des uns et des autres", a-t-il avancé dans un entretien paru dans l'édition de mercredi du quotidien national Le Soleil, se disant "meurtri" par les les grèves récurrentes dans les écoles sénégalaises.
Les syndicats d'enseignants déroulent depuis février dernier plusieurs plans d'action comprenant des grèves, des débrayages et des "marches", en vue de l'application du protocole d'accord signé avec le gouvernement le 14 février 2014.
Les revendications des grévistes portent notamment sur la validation des années de vacatariat et l'alignement de l'indemnité des enseignants sur celle allouée à certains fonctionnaires.
Selon de nombreux quotidiens, cette dernière revendication constituait le principal point de désaccord entre les deux parties, mardi soir, à l'issue de leur dernière séance de négociations.
"Ma conviction est que les enseignants ne cherchent pas à saboter le système éducatif, cela ne saurait être le cas, mais ils ont des préoccupations", a soutenu Landing Savané.
Les enseignants "comprennent que le pouvoir ne peut pas tout régler. On ne peut pas consacrer tout le budget à la solution des problèmes des enseignants, mais il y a une pédagogie de la négociation qui doit être mise en place pour parvenir à des accords durables", a-t-il dit.
"L'essentiel est d'arriver à cela, malheureusement, j'ai le sentiment que le fossé est plus profond que je ne le croyais" entre le gouvernement et le syndicat, a fait valoir Landing Savané.
Selon lui, les enseignants "savent mieux que quiconque qu'ils ne peuvent pas tout avoir, tout de suite. Ils sont conscients eux-mêmes du fait qu'il faudra plusieurs années pour satisfaire leurs revendications, même si elles sont légitimes".