Les Américains assurent avoir fait la plus importante découverte de pétrole au large des côtes ouest-africaines, et c’est dans les eaux territoriales du Sénégal. Cette découverte, couplée avec les gisements précédemment connus, rend le pays de plus en plus attirant pour les investisseurs étrangers. Et le Pse rentre encore plus dans le domaine du possible.
Le Sénégal confirme chaque jour qui passe sa nouvelle vocation de pays pétrolier. Hier dans la soirée, le président de la République, Macky Sall, a été informé en primeur, de la plus importante découverte de pétrole dans les eaux sénégalaises. Les représentants de la société Kosmos Energy, qui a repris les actifs de la tristement célèbre Petro Tim Sénégal, ont annoncé avoir atteint le rêve de chaque explorateur, le Nirvana des géologues. Une poche de pétrole, qui s’étendrait quasiment de Kayar à Saint-Louis, à la limite de la frontière mauritanienne.
Les pétroliers américains ont assuré au chef de l’Etat que les estimations les plus fiables indiquent que ce gisement est le plus important jamais découvert au large du Sénégal, et serait même, à les en croire, «le plus important d’Afrique de l’Ouest», quasiment en comparaison avec les réserves du Nigeria. Cela, aussi bien pour le pétrole que le gaz, et qu’il ouvrait des perspectives on ne peut plus joyeuses pour le pays.
Des collaborateurs du chef de l’Etat assurent que cette nouvelle découverte vient notablement changer les perspectives pour le pays, surtout avec la mise en œuvre du plan Sénégal émergent. Une fois toutes les données concernant ce filon connues, on pourra s’attendre à ce que le pays suscite un grand intérêt et un engouement de la part des potentiels investisseurs. Et même pour ses propres projets de développement, le Sénégal pourrait, une fois la phase d’exploitation entamée, mieux maîtriser le coût de l’énergie domestique.
Cette nouvelle découverte vient s’ajouter à celles précédemment opérées par Cairn Energy vers la Petite-Côte. Les gisements du britannique avaient été jugés suffisamment importants pour justifier une exploitation. Cela, surtout parce que la découverte était intervenue à un moment où le prix du baril de pétrole était tellement haut qu’il rendait rentable une exploitation à 100 dollars de charge.
Entre-temps, les prix du baril et du Brent ont chuté, remettant en cause plusieurs certitudes et bloquant les perspectives qui s’étaient dessinées, surtout pour des pays qui, comme le Sénégal, ont toujours été handicapés par leur manque de source d’énergie locale.
Néanmoins, les nouvelles découvertes vont fortement changer la donne, car si le gisement de la Grande-Côte est aussi important que l’assurent les explorateurs, son exploitation devrait pouvoir entrer en vigueur même dans l’éventualité d’un baril moins cher.