La Coalition des organisations en synergie pour la défense de l’éducation publique (COSYDEP) appelle à ‘’l’implication’’ du président Macky Sall, pour ’’trancher le débat’’ entre enseignants et ministères impliqués et sauver l’année scolaire ’’déjà fortement entamée par les grèves cycliques’’.
‘’Le chef de l’Etat Macky Sall doit reprendre les choses, puisque les ministres ont atteint leurs limites avec une série de négociations qui n’ont pas abouti à des solutions de sortie de crise’’, a soutenu Baye Diongue, membre du Secrétariat exécutif national de la COSYDEP.
Il s’exprimait lors d’un point de presse tenu mercredi avec d’autres membres de l’organisation, en marge d’un atelier sur le Dispositif de suivi des recommandations des assises nationales de l’éducation et de la formation.
Interpellé sur la crise scolaire, il a souligné que ‘’seul le chef de l’Etat peut aujourd’hui sauver l’école en s’asseyant autour d’une même table avec les enseignants’’.
‘’Les ministres et les médiateurs ont atteint leurs limites dans cette crise. Il est temps que le chef de l’Etat reprenne les choses en main, parce qu’il ne peut y avoir de Sénégal Emergent dans un contexte de crise cyclique de l’école’’, a-t-il soutenu.
’’Aujourd’hui, a-t-il souligné, il est triste de constater que le dialogue a été rompu entre le gouvernement et les enseignants qui campent sur leur position’’.
Pour le coordonnateur de l’antenne régionale de Kaolack, Cheikh Aw ‘’ le chef de l’Etat gagnerait à diversifier ses sources d’information en s’ouvrant aux acteurs de la société civile pour avoir une autre lecture de la situation’’.
‘’La solution à la crise scolaire devrait aussi venir du citoyen, de la communauté, des parents d’élèves, des bénéficiaires de l’école’’, a-t-il ajouté.
De son côté, le coordonnateur national de la COSYDEP, Cheikh Mbow, a affirmé que ‘’l’éducation doit retourner à ses bénéficiaires, à ses clients pour que les crises cycliques soient résolues définitivement’’.
‘’L’Etat et les syndicats d’enseignants sont tous des mandataires. Donc ils sont obligés de retourner à la table de concertation, de renouer le dialogue et de continuer à travailler ensemble au bénéfice de nos enfants’’, a-t-il soutenu.