«La réussite de toute réforme est conditionnée à l’adhésion communautaire et au portage social.» C’est la conviction de la Cosydep, cette coalition de la société civile qui veille, alerte et plaide la cause de l’éducation. Pour réussir des réformes universitaires portées par le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, il faut, selon le coordonnateur du Programme de partage de la réforme de l’enseignement supérieur au Sénégal (Presup), Kader Ndiaye, faire en sorte que l’université ne soit plus cet endroit clos où il y a que des enseignants et des étudiants, mais penser aussi à la communauté nationale et aux parents.
« Le système éducatif étant un système national, l’enseignement supérieur comme les autre sous secteurs concerne l’ensemble de la communauté. Ce qui s’y passe en termes de réformes et de changements attendus doit être porté à la connaissance de la population», a plaidé M. Ndiaye hier lors d’une conférence de presse en marge de l’atelier de partage du Presup.
La recherche d’une adhésion et d’une appropriation des acteurs, des bénéficiaires et des populations autour de la réforme universitaire a conduit à la mise en place d’un protocole d’accord entre le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche et la Cosydep afin de trouver et de construire un consensus pour une mise en œuvre productive des réformes.
Le partenariat entre les deux entités vise à mettre en place un cadre de confiance avec les étudiants afin que si une difficulté se présente, qu’ils puissent s’adresser à leurs autorités universitaires et si la question dépasse ces dernières, qu’ils puissent s’adresser à la tutelle. «Le but est de faire en sorte que l’information soit développée au fin fond du pays.» Pour ce faire, la Cosydep passe par ses antennes régionales qui vont assurer le partage de l’information. «Nous ferons également en sorte qu’il y ait des mécanismes de participation citoyenne. Permettre aux acteurs d’une part de comprendre et de se faire une idée de la pertinence de la réforme, d’autre part de se faire un point de vue», a expliqué Kader Ndiaye. Il indique que ces points de vue appelés avis citoyens vont être un paquet de propositions et de recommandations en direction des autorités nationales et peuvent aider à prendre de bonnes décisions.