La Commission africaine des droits de l’Homme et des peuples (Cadhp) est assez interloquée par le manque d’empressement des Etats à venir présenter leurs rapports devant elle. Lors de ses travaux, elle a demandé avec insistance aux différentes commissions nationales à se mettre à jour conformément à ses obligations en présentant leurs rapports tous les deux ans. Et le Sénégal fait partie des Etats qui doivent se mettre à jour, selon nos informateurs.
Ce retard du Sénégal pourrait s’expliquer par la longue léthargie dans laquelle se trouvait le Csdh avant que le pouvoir actuel ne le ressuscite et porte Alioune Tine à sa tête. Depuis son accession à la tête d’Amnesty international Afrique de l’Ouest, le comité n’a plus de patron. Finalement, le Sénégal présentera son rapport périodique mercredi prochain, alors que son passage était prévu hier. De toute façon, celui-ci ne va lui permettre de solder son passif à cause de plusieurs années de retard.
Le Sénégal est invité à s’inspirer du Kenya, du Mali, du Rwanda, du Burundi et de la Mauritanie, qui sont les seuls Etats à être en règle sur 53. (Ndlr : La République arabe sahraouie a un statut d’observateur contrairement au Maroc). Quel paradoxe !