Le Cadre unitaire des syndicats d’enseignants (Cusems) a réitéré, à la suite de sa réunion de directoire du samedi, le maintien de leur plan d’action. Un débrayage et deux jours de grève totale sont prévus cette semaine. Le Cusems menace de durcir le ton jusqu’à la satisfaction de ses revendications.
Au terme d’une réunion de directoire tenue samedi dernier, le Cadre unitaire des syndicats d’enseignants (Cusems) a décidé de durcir le ton. «Nous allons observer demain, à partir de 10 heures (Ndlr : aujourd’hui), un débrayage dans tout du pays. Ce débrayage sera suivi d’une Assemblée générale, pour faire le compte rendu et recueillir l’avis des enseignants de la base», informe Abdoulaye Ndoye, un des secrétaires généraux du Cusems.
La poursuite du plan d’action de cette organisation syndicale prévoit aussi deux jours de grève totale. Selon M. Ndoye, le Cusems a décrété, à l’issue d’une concertation avec la base, deux jours de grève totale, le mardi 28 et mercredi 29 avril prochains. «Ces deux jours de grève seront encore marqués par une paralysie de l’activité dans les écoles du pays», a fait savoir le Sg du Cusems. Ce dernier et ses camarades, membres Cadre unitaire des syndicats d’enseignants, ont décidé de poursuivre les mouvements entamés depuis quelques semaines.
Les camarades de Abdoulaye Ndoye comptent poursuivre le mot d’ordre de grève, tant que leur revendication relative à l’alignement de l’indemnité de logement n’est pas satisfaite. Ils sont d’avis que «les autorités doivent revenir à la raison et satisfaire aux exigences légitimes des enseignants». «Nous réclamons encore une fois que le principe de l’alignement soit accepté. A partir de cette instant, nous pourrons discuter sur les modalités», réaffirme le Sg du Cusems. Il indique qu’une Assemblée générale, prévue en mi-semaine, devrait décider de la poursuite du mouvement sur toute l’étendue du territoire.
Ce sera peut-être l’ultime rencontre du Cusems pour espérer voir les syndicalistes mettre de l’eau dans leur vin, afin que les élèves puissent reprendre le chemin de l’école. D’autant que le gouvernement, à travers le Premier ministre Mouhammad Boun Abdallah Dionne, refuse de prendre un engagement qu’il ne sera pas en mesure de satisfaire. La question de l’augmentation de l’indemnité de logement demeure ainsi le nœud du bras de fer entre le gouvernement et les syndicats d’enseignants.