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Naufrage d’émigrés en Méditerranée: Le Fpdr dénonce le mutisme des dirigeants africains
Publié le lundi 27 avril 2015  |  Sud Quotidien
Mamadou
© Autre presse par DR
Mamadou Diop Decroix, député a l`Assemblée nationale




Au moment où les chefs d’Etat de l’Union Européenne cherchent à apporter une riposte cinglante à ces vagues d’émigrés, avec leur lot de désolation en Méditerranée, ceux des pays d’origine de ces naufragés n’ont pas encore levé le petit doigt pour panser cette plaie. En conférence de presse hier, à la permanence du Pds sis à la Vdn, le Front patriotique pour la défense de la République (Fpdr) a fustigé le mutisme des dirigeants africains, tout en proposant des solutions.

Le Fpdr est ainsi sorti de sa réserve pour fustiger le mutisme des dirigeants africains au moment où les ministres des affaires étrangères de l’Union européenne, le Haut commissaire des Nations Unies pour les réfugiés, le secrétaire général de l’Onu, tout comme le chef du gouvernement italien, plaident tous pour une réaction d’urgence face à ce qui représente potentiellement la pire tragédie dont sont victimes les migrants. Au même moment, selon Mamadou Diop Decroix et Cie, «le gouvernement sénégalais n’arrive toujours pas à nous édifier sur la présence ou pas de Sénégalais parmi les victimes alors qu’on annonce des funérailles à Maka Koulibantang». Pis, trouvent-ils, jusque-là aucun dispositif de suivi n’a été mis en place, alors que «tout le monde sait que notre pays est un grand contributeur en matière de migration clandestine».

Le Front a mis toutefois au banc des accusés les gouvernants d’Afrique et d’Europe sur leur responsabilité concernant cette situation macabre. Et le Fpdr d’estimer dans la foulée que «nous (Africains) devons réagir pour exiger de nos gouvernements des solutions économiques et sociales capables d’enrailler l’émigration clandestine, d’une part et de l’autre une prise en charge adéquate et immédiate du phénomène». Pour le Sénégal, le Front trouve que les transferts des émigrés font quatre fois l’investissement direct étranger dans notre pays et deux fois l’aide publique au développement. Pour autant, ont fait savoir Decroix et cie «une véritable vision posée sur cet apport aurait permis d’obtenir un effet très bénéfique sur l’inversion des flux migratoires, au motif que des opportunités extraordinaires seraient créées ici pour, non seulement retenir les jeunes, mais aussi faire des émigrés organisés, de véritables capitaines d’industries et d’entreprises».

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