Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratiques    Le Mali    Publicité
aDakar.com NEWS
Comment

Accueil
News
Société
Article
Société

Les Afro-Féministes sortent du bois et envahissent twitter
Publié le jeudi 23 avril 2015  |  www.grazia.fr
Les
© Autre presse par DR
Les Afro-Féministes sortent du bois et envahissent twitter




Nouvelle mouvance venue de twitter l'Afro-féminisme, qui émerge en France, se veut une réponse radicale à la conjugaisondu sexisme et du racisme rencontré avec ses détonantes militantes.


"Ta main dans mon afro, ma main dans ta gueule."

"Fatou est un prénom, pas une insulte." "Ta main dans mon afro, ma main dans ta gueule." Coupes afro au vent, tous tissus wax dehors, un cortège aux slogans inhabituels tranchait dans la manifestation pour la Journée internationale des droits des femmes, le 8 mars dernier à Paris.

Pour la première fois depuis longtemps, des femmes noires défilaient parce qu’elles étaient des femmes noires. Ces jeunes militantes au discours radical, politisées et réunies via leurs échanges sur Twitter, revendiquent l’étiquette d’"afroféministes".

Confrontées à la discrimination

Grazia est parti à leur rencontre pour tenter de comprendre pourquoi elles veulent suivre une autre route que les féministes "classiques". Economiss, Kiyémis, Mrs Roots, Colonel Nass… toutes veulent se faire appeler par leur "nom de guerre". Car toutes ont entendu, de la bouche de leur mère : "Tu vas devoir te battre deux fois plus que les autres."

Elles racontent, chacune à sa façon, des expériences fondatrices face à la discrimination."Lorsque j’étais étudiante en école de commerce, le chef de service d’une grande banque a refusé de me prendre en stage. Une autre stagiaire m’a raconté que lorsqu’il a vu la photo sur mon CV, il a dit : “Je ne prends pas de Noirs dans mon service, j’ai déjà eu des problèmes avec eux.” J’en ai pleuré."

"En Finlande, je n’avais plus à choisir entre l’identité française, antillaise et congolaise."

A l’époque, l’école de la jeune fille ambitieuse lui a conseillé de faire profil bas. Aujourd’hui encore, elle préfère, malgré sa colère, rester anonyme, de peur que cela ne lui porte préjudice dans le monde du travail. Mrs Roots, 25 ans, étudiante en édition, est plus posée, mais sa révolte n’est pas moins bouillonnante. Elle a compris pourquoi elle étouffait en France lors d’un voyage en Finlande : "Là-bas, personne ne me demandait quelles étaient “vraiment” mes origines, je n’avais plus à choisir entre l’identité française, antillaise et congolaise."

Colonel Nass, 24 ans, "fille de CSP-- » devenue ingénieur dans l’industrie pharmaceutique, ne mâche pas ses mots non plus : "Lors d’un stage humanitaire aux Comores, mon pays d’origine, j’ai vu les gens qui travaillaient comme des chiens dans les exploitations de vanille et d’ylang-ylang d’un grand parfumeur, alors que cette terre aurait dû leur appartenir."
... suite de l'article sur Autre presse

Commentaires