Les députés ont adopté mardi à l’unanimité un projet de loi qui interdit la production, l’importation, la détention, la distribution et l’utilisation de sachets en plastique de faible micronnage.
Le texte d’initiative gouvernementale, qui préconise également une "gestion rationnelle des déchets plastiques", a été défendu à l’Assemblée nationale par le ministre de l’Environnement et du Développement durable, Abdoulaye Baldé.
Avec ce projet de loi, le gouvernement cherche "non pas à bannir le plastique, mais à normaliser la production et l’importation des sachets plastiques de qualité supérieure, résistants et réutilisables", a expliqué M. Baldé. "Nous ne voulons pas interdire formellement le plastique."
Seuls les sachets d’une épaisseur égale ou supérieure à 30 microns sont interdits, a-t-il précisé.
Les sachets en plastique importés sont surtout visés par le projet de loi, selon le ministre de l’Environnement et du Développement durable.
Abdoulaye Baldé estime que cette initiative gouvernementale va assurer un haut niveau de protection de l’environnement et écarter toute entrave des activités industrielles locales concernant le plastique.
Il a promis aux députés de veiller à l’application du projet de loi dans les six prochains mois, une échéance donc plus longue que celle de quatre mois proposée par le gouvernement pour l’entrée en vigueur de la nouvelle initiative.
Certains députés ont estimé que le délai de six mois est "raisonnable" pour permettre aux usagers du plastique et aux entreprises de s’adapter aux exigences de la loi.
Cinq millions de sachets en plastique servant d’emballage sont actuellement jetés dans la nature, au Sénégal, a indiqué Abdoulaye Baldé sur la base d'une étude réalisée par son ministère.