Les pays en voie de développement sont parvenus, grâce notamment aux transferts de fonds par les migrants, à réduire la pauvreté et à renforcer leurs capacités de résilience aux chocs de tous ordres, a soutenu mardi à Dakar, le professeur Abdoulaye Diagne, directeur exécutif du Consortium pour la recherche économique et sociale (CRES).
"Les transferts d'argent des migrants contribuent à la réduction de la pauvreté dans les pays en développement, et renforcent leurs capacités de résilience aux chocs", a notamment dit le professeur Diagne.
Il faisait une présentation sur "transferts de migrants, chocs et pauvreté dans les pays en développement" dans le cadre d'un colloque international sur la migration, organisé par le CRES et l'institut de recherche sur le travail de l'université de Bonn en Allemagne.
Selon le professeur Diagne, les transferts de fonds permettent aussi la reconstitution du capital productif des pays. "C'est pourquoi, il faut des politiques pour améliorer l'efficacité de l'utilisation de ces fonds envoyés par les migrants", a plaidé le directeur exécutif du CRES.
Pour sa part, Pape Demba Fall, chercheur à l'institut fondamental d'Afrique noire (IFAN), a demandé l'expérimentation de la planification à la base en s'appuyant sur ces fonds récoltés de la migration.
"Il faut aussi produire une connaissance fondée sur cette migration pour pouvoir résoudre un certain nombre de problèmes. Il faut montrer aux élus locaux qu'on peut construire le développement local avec la migration", a préconisé Pape Demba Fall.
TE/cat/APA